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Les monstruosités semblables à celle qui nous occupe ne sont pas extrêmement rares, mais ce qui est exceptionnel, c’est de voir la vie se prolonger, malgré une organisation très-défavorable, jusqu’à l’âge de 22 ans.
Les monstruosités semblables à celle qui nous occupe ne sont pas extrêmement rares, mais ce qui est exceptionnel, c’est de voir la vie se prolonger, malgré une organisation très-défavorable, jusqu’à l’âge de 22 ans.


L’exemple le plus célèbre d’une semblable exception est celle que Isidore Geoffroy Saint-Hilaire décrit, d’après les auteurs du temps, dans le troisième volume de son Traite de tératologie. Ce sont deux Hongroises, Hélène et Judith, qui vécurent de 1701 à 1723. À l’âge de sept ans, on les promena par toute l’Europe, et on les laissa examiner par les savants les plus considérables de l’époque. Il se trouva même un poëte (Anglais à la vérité, c’était l’illustre Pope) pour leur adresser des vers. Elles ressemblaient en tout point à Millie-Christine ; seulement les deux sœurs n’étaient pas semblables entre elles. Hélène était plus forte, plus intelligente, et mieux portante que Judith ; celle-ci était petite, un peu bossue, et avait été paralysée à l’âge de six ans ; depuis elle avait été guérie. — Les deux sœurs passèrent les dernières années de leur vie dans un couvent à Presbourg (et non Pétersbourg, comme il est dit dans Buffon). « Comme elles approchaient de vingt-deux ans, Judith prit la fièvre, tomba en léthargie et mourut. La pauvre Hélène fut obligée de suivre son sort. Trois minutes avant la mort de Judith, elle tomba en agonie, et mourut presque en même temps. » À l’autopsie, on reconnut que les deux aortes et les deux veines caves inférieures se réunissaient en bas de la colonne vertébrale. On ne décrit pas la position respective des deux bassins. — {{tiret|Buf|fon}}
L’exemple le plus célèbre d’une semblable exception est celle que Isidore Geoffroy Saint-Hilaire décrit, d’après les auteurs du temps, dans le troisième volume de son ''Traité de tératologie''. Ce sont deux Hongroises, ''Hélène'' et ''Judith'', qui vécurent de 1701 à 1723. À l’âge de sept ans, on les promena par toute l’Europe, et on les laissa examiner par les savants les plus considérables de l’époque. Il se trouva même un poëte (Anglais à la vérité, c’était l’illustre Pope) pour leur adresser des vers. Elles ressemblaient en tout point à Millie-Christine ; seulement les deux sœurs n’étaient pas semblables entre elles. Hélène était plus forte, plus intelligente, et mieux portante que Judith ; celle-ci était petite, un peu bossue, et avait été paralysée à l’âge de six ans ; depuis elle avait été guérie. — Les deux sœurs passèrent les dernières années de leur vie dans un couvent à Presbourg (et non Pétersbourg, comme il est dit dans Buffon). « Comme elles approchaient de vingt-deux ans, Judith prit la fièvre, tomba en léthargie et mourut. La pauvre Hélène fut obligée de suivre son sort. Trois minutes avant la mort de Judith, elle tomba en agonie, et mourut presque en même temps. » À l’autopsie, on reconnut que les deux aortes et les deux veines caves inférieures se réunissaient en bas de la colonne vertébrale. On ne décrit pas la position respective des deux bassins. — {{tiret|Buf|fon}}