« Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 6.djvu/499 » : différence entre les versions

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Si, avant que de jouer, on pensoit à ce qu’onpeut perdre, t ( et qu’il le faut payer le lendemain", je crois qu’on ne d s’ engagerait pas à de telles parties; mais Ion s imagine qu’on les gagnera, et voilà où souvent Ion se trompe Si Dangeau est de ce jeu, il prendra toutes les poules « c’est un aigle. Il en arrivera tout ce qu’il plaira à Dieu, comme des six mille francs que je devois toucher à Nantes il est sorti une chicane du fond de l’enfer, qui me rejette je ne sais où.
Si, avant que de jouer, on pensoit à ce qu’on peut perdre, ( et qu’il le faut payer le lendemain10, je crois qu’on ne s’engagerait pas à de telles parties ; mais l’on s’imagine qu’on les gagnera, et voilà où souvent l’on se trompe11. Si Dangeau est de ce jeu, il prendra toutes les poules12 : c’est un aigle. Il en arrivera tout ce qu’il plaira à Dieu, comme des six mille francs que je devois toucher à Nantes : il est sorti une chicane du fond de l’enfer, qui me rejette je ne sais où.


Je vois par plusieurs lettres que la vie retirée et compassée de la jeune princesse n’est point dans son goût = sans la facilité de son esprit et sa complaisance extrême, cela pourroit s’appeler .contrainte; que savons-nous encore ce qui se passe dans cette place, la plus belle de l’univers? Celle de Danad" est une autre merveille la pluie d’or16 est fort abondante; nulle de ses sœurs n’approche de sa beauté, mais leurs établissements ne seront point médiocres, et n’en seront pas moins solides Mme de Mouci ne me paroit pas en chercher d autre que celui d’être la plus admirable et la plus romanesque personne du monde". Ne connoissons-nous pas une princesse qui se dépêcha de marier son amant afin 10. « On pensoit qu’on les peut perdre, et qu’il les faut payer le lendemain. » (Éditions de îjty et de 1754.) .)
Je vois par plusieurs lettres que la vie retirée et compassée de la jeune princesse13 n’est point dans son goût : sans la facilité de son esprit et sa complaisance extrême, cela pourroit s’appeler.contrainte ; que savons-nous encore ce qui se passe dans cette place, la plus belle de l’univers ? Celle de Danaé14 est une autre merveille : la pluie d’or15 est fort abondante ; nulle de ses sœurs n’approche de sa beauté, mais leurs établissements ne seront point médiocres, et n’en seront pas moins solides16.


Mme de Mouci ne me paroît pas en chercher d’autre17 que celui d’être la plus admirable et la plus romanesque personne du monde18. Ne connoissons-nous pas une princesse qui se dépêcha de marier son amant, afin
11. « Et voilà comme on se trompe souvent. » (Édition dei^ij.) « Et voilà souvent comme on se trompe. » {Edition de *•£̃*̃) M. Il gagnera toutes les poules. » [Éditions de 1787 et de 1764.) 4 i3.-LaDauphine.


10. « On pensoit qu’on les peut perdre, et qu’il les faut payer le lendemain. » (''Éditions de'' 1737 ''et de'' 1754.)
14. Mme de Fontanges.


11. « Et voilà comme on se trompe souvent. » (''Édition de'' 1737.) « Et voilà souvent comme on se trompe. » (''Édition de'' 1754.) « Il gagnera toutes les poules. » (''Éditions de'' 1737 ''et de'' 1754.)
̃1 fïirSrSl pluie d’or, etc. » {Éditions d* ^7 «


13. La Dauphine.
de 1754.)


14. Mme de Fontanges.
*i?.5*0Ma» les établissements n’en seront pas médioaes. »


15. « Il est vrai que la pluie d’or, etc. » (''Éditions de'' 1737 ''et de'' 1754.)
(Ibidem.)


16. « Mais les établissements n’en seront pas médiocres. » (''Ibidem''.)
^’k paroît pas en chercher d’autre. (Édi^n de X737 ) « Ne meparoit pas chercher d’autre avantage. (Édition de ifa.) 18. Voyez la lettre du i juin précédent, p. 45o et 451.


17. « Ne paroît pas en chercher d’autre. » (''Édition de'' 1737.)
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— « Ne me paroît pas chercher d’autre avantage. » (''Édition de'' 1754.)


18. Voyez la lettre du 12 juin précédent, p. 450 et 451.<section end="825"/>
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