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l’approche de l’aurore... puis au fond de la
l’approche de l’aurore puis au fond de la
! vallée, au loin, bien loin, la caille qui s’éveille
! vallée, au loin, bien loin, la caille qui s’éveille
dans les blés... le coucou qui jette sa première
dans les blés le coucou qui jette sa première
note sur la lisière des bois... tout... tout vous
note sur la lisière des bois tout tout vous
impressionne et vous fait réver.
impressionne et vous fait réver.
i Et puis on songe à ceux qui sont au loin...
i Et puis on songe à ceux qui sont au loin
à nos amis de la ville, qui ne se doutent guère,
à nos amis de la ville, qui ne se doutent guère,


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j d’habitude si bavard.
j d’habitude si bavard.


i Et le sentier montait... montait toujours...
i Et le sentier montait montait toujours
s’éclairant déjà de quelques vagues lueurs...
s’éclairant déjà de quelques vagues lueurs
puis au-dessous, presque à pic, s’éveillait le
puis au-dessous, presque à pic, s’éveillait le
• village. Déjà plus de vingt coqs s’étaient sou-
• village. Déjà plus de vingt coqs s’étaient sou-
| haité le bonjour d’une ferme à l’autre... les
| haité le bonjour d’une ferme à l’autre les
| chiens aboyaient., l’écluse se levait... le mou--,
| chiens aboyaient., l’écluse se levait le mou--,
lin du père Bénédum recommençait son tic-tac.
lin du père Bénédum recommençait son tic-tac.
j Et tous ces bruits, s’éloignant ^..s’éloignant |
j Et tous ces bruits, s’éloignant ^..s’éloignant |
de plus en plus... finirent par se perdre, et le j
de plus en plus finirent par se perdre, et le j
i jour plus fort étendit son voile de pourpre i
i jour plus fort étendit son voile de pourpre i
i derrière les flèches sombres des sapins. Tout |
i derrière les flèches sombres des sapins. Tout |
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virent au pied d’une gigantesque muraille de
virent au pied d’une gigantesque muraille de
! granit ; la tour se dressait au-dessus, sombre,
! granit ; la tour se dressait au-dessus, sombre,
i massive, les fenêtres effondrées... Le lierre,
i massive, les fenêtres effondrées Le lierre,
» les ronces, les houx touffus, s’élevaient d’étage
» les ronces, les houx touffus, s’élevaient d’étage
en étage le long des rochers.
en étage le long des rochers.
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C’est à peine si Ion se souvenait du but de
C’est à peine si Ion se souvenait du but de
la promenade ; on errait au hasard, se montrant
la promenade ; on errait au hasard, se montrant
les hauteurs voisines... les forêts en
les hauteurs voisines les forêts en
pente... les grandes lignes de roches grises... i
pente les grandes lignes de roches grises i
admirant., jetant des exclamations de sur- ’
admirant., jetant des exclamations de sur- ’
prise !
prise !
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« Je ne suis pas une bonne femme, dit-elle ;
« Je ne suis pas une bonne femme, dit-elle ;
je suis Fuldrade d’Obernay... la fille des margraves
je suis Fuldrade d’Obernay la fille des margraves
d’Obernay... Et vous... de quelle grande
d’Obernay Et vous de quelle grande
famille êtes-vous ? »
famille êtes-vous ? »