« Page:Gibbon - Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain, traduction Guizot, tome 9.djvu/58 » : différence entre les versions

Aucun résumé des modifications
m →‎top : œ => æ, remplacement: œq → æq (2)
 
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 2 : Ligne 2 :


{{HdcerHors|Hérésie d’Eutychès. A. D. 448.|ch47.18}}
{{HdcerHors|Hérésie d’Eutychès. A. D. 448.|ch47.18}}
La mort du primat d’Alexandrie, après un pontificat de trente-deux ans, abandonna les catholiques à l’intempérance d’un zèle qui abusa de la victoire<ref>{{lang|la|''Dixi Cyrillum dum viveret, auctoritate suâ effecisse, ne eutychianismus et monophysitarum error in nervum erumperet : idque verum puto… alique… honesto modo''}} {{lang|grc|''παλινωδιαν''}} {{lang|la|''cecinerat.''}} Le savant mais circonspect {{Hwp|Paul Ernest Jablonski|Jablonski}} n’a pas toujours dit la vérité tout entière. {{lang|la|''Cum Cyrillo lenius omnino egi, quam si tecum aut cum aliis rei hujus probe gnaris et œquis rerum œstimatoribus sermones privatos conferrem.''}} (''Thesaurus epist.'', {{Hwp|Mathurin Veyssière de La Croze|La Croze}}, t. {{rom2|I|1}}, p. 197, 198.) Ce passage éclaircit beaucoup ses dissertations sur la controverse excitée par Nestorius.</ref>. La doctrine ''{{Hwp|Monophysisme|monophysite}}'' (une seule nature incarnée) fut rigoureusement prêchée dans les églises de l’{{Hwp|Période byzantine de l'Égypte|Égypte}} et les monastères de l’Orient. La sainteté de {{Hwp|Cyrille d'Alexandrie|Cyrille}} protégeait le symbole primitif d’Apollinaire ; et Eutychès, son respectable ami, a donné son nom à la secte la plus opposée à l’hérésie de {{Hwp|Nestorius|Nestorius}}. Eutychès était abbé ou archimandrite, c’est-à-dire supérieur de trois cents moines. Mais les opinions d’un reclus, peu versé dans les lettres, n’auraient jamais franchi les bornes de la cellule où il avait sommeillé plus de soixante-dix ans, si le ressentiment ou
La mort du primat d’Alexandrie, après un pontificat de trente-deux ans, abandonna les catholiques à l’intempérance d’un zèle qui abusa de la victoire<ref>{{lang|la|''Dixi Cyrillum dum viveret, auctoritate suâ effecisse, ne eutychianismus et monophysitarum error in nervum erumperet : idque verum puto… alique… honesto modo''}} {{lang|grc|''παλινωδιαν''}} {{lang|la|''cecinerat.''}} Le savant mais circonspect {{Hwp|Paul Ernest Jablonski|Jablonski}} n’a pas toujours dit la vérité tout entière. {{lang|la|''Cum Cyrillo lenius omnino egi, quam si tecum aut cum aliis rei hujus probe gnaris et æquis rerum æstimatoribus sermones privatos conferrem.''}} (''Thesaurus epist.'', {{Hwp|Mathurin Veyssière de La Croze|La Croze}}, t. {{rom2|I|1}}, p. 197, 198.) Ce passage éclaircit beaucoup ses dissertations sur la controverse excitée par Nestorius.</ref>. La doctrine ''{{Hwp|Monophysisme|monophysite}}'' (une seule nature incarnée) fut rigoureusement prêchée dans les églises de l’{{Hwp|Période byzantine de l'Égypte|Égypte}} et les monastères de l’Orient. La sainteté de {{Hwp|Cyrille d'Alexandrie|Cyrille}} protégeait le symbole primitif d’Apollinaire ; et Eutychès, son respectable ami, a donné son nom à la secte la plus opposée à l’hérésie de {{Hwp|Nestorius|Nestorius}}. Eutychès était abbé ou archimandrite, c’est-à-dire supérieur de trois cents moines. Mais les opinions d’un reclus, peu versé dans les lettres, n’auraient jamais franchi les bornes de la cellule où il avait sommeillé plus de soixante-dix ans, si le ressentiment ou