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<section begin="s1"/>rons tomber peu à peu ceux qui ont rendu jusqu’ici douteuses
<section begin="s1"/>{{tiret2|fe|rons}} tomber peu à peu ceux qui ont rendu jusqu’ici douteuses pour nous l’alliance ou la soumission des populations musulmanes.
pour nous l’alliance ou la soumission des populations musulmanes.

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{{T4|II — LA VIE INTÉRIEURE AU CAIRE — MŒURS DES HAREMS}}



L’homme qui a atteint l’âge de se marier et qui ne se marie
L’homme qui a atteint l’âge de se marier et qui ne se marie pas n’est point considéré en Égypte, et, s’il ne peut alléguer des motifs plausibles qui le forcent à rester célibataire, sa réputation en souffre. Aussi voit-on beaucoup de mariages dans ce pays.
pas n’est point considéré en Égypte, et, s’il ne peut alléguer
des motifs plausibles qui le forcent à rester célibataire, sa réputation
en souffre. Aussi voit-on beaucoup de mariages dans
ce pays.


Le lendemain de la noce, la femme prend possession du harem, qui est une partie de la maison séparée du reste. Des filles et des gansons dansent devant la maison conjugale, ou dans une de ses cours intérieures. Ce jour-là, si le marié est jeune, l’ami qui, la veille, l’a porté jusqu’au harem <ref>Le marié, s’il est jeune et célibataire, doit paraître timide, et c’est un de ses amis qui, feignant de lui faire violence, le porte jusqu’à la chambre nuptiale du harem.</ref> vient chez lui accompagné d’autres amis ; l’on emmène le marié à la campagne pour toute la journée. Cette cérémonie est nommée ''el-houroubeh'' (la fuite). Quelquefois, le marié lui-même arrange cette fête et fournit à une partie de la dépense, si elle dépasse le montant de la contribution (''nukout'') que ses amis se sont imposée. Pour égayer la fête, on loue souvent des musiciens et des danseuses. Si le mari est d’une classe inférieure, il est reconduit chez lui processionnellement, précédé de trois ou quatre musiciens qui jouent du hautbois et battent du tambour ; les amis et ceux qui accompagnent le nouveau marié portent des bouquets. S’ils ne rentrent qu’après le coucher du soleil, ils sont accompagnés d’hommes portant des ''meschals'', espèce de perche munie d’un réceptacle de forme cylindrique en fer, dans lequel on place du bois enflammé. Ces perches<section end="s2"/>
Le lendemain de la noce, la femme prend possession du harem, qui est une partie de la maison séparée du reste. Des
filles et des gansons dansent devant la maison conjugale, ou
dans une de ses cours intérieures. Ce jour-là, si le marié est
jeune, l’ami qui, la veille, l’a porté jusqu’au harem <ref>Le marié, s’il est jeune et célibataire, doit paraître timide, et c’est un de ses amis qui, feignant de lui faire violence, le porte jusqu’à la chambre nuptiale du harem.</ref> vient
chez lui accompagné d’autres amis ; l’on emmène le marié à la
campagne pour toute la journée. Cette cérémonie est nommée
''el-houroubeh'' (la fuite). Quelquefois, le marié lui-même arrange cette fête et fournit à une partie de la dépense, si elle
dépasse le montant de la contribution (''nukout'') que ses amis se
sont imposée. Pour égayer la fête, on loue souvent des musiciens
et des danseuses. Si le mari est d’une classe inférieure, il
est reconduit chez lui processionnellement, précédé de trois ou
quatre musiciens qui jouent du hautbois et battent du tambour ;
les amis et ceux qui accompagnent le nouveau marié
portent des bouquets. S’ils ne rentrent qu’après le coucher du
soleil, ils sont accompagnés d’hommes portant des ''meschals'',
espèce de perche munie d’un réceptacle de forme cylindrique
en fer, dans lequel on place du bois enflammé. Ces perches<section end="s2"/>