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fêtes brillantes étaient toutes surpassées par la magnificence du fils de {{Hwp|Carus|Carus}}<ref group=l>''Voyez'' {{Hwp|Calpurnius Siculus|Calphurnius}}, éclog. {{rom2|VII|7}}, 43. Nous pouvons observer que les spectacles de Probus étaient encore récens, et que le poète est secondé par l’historien.</ref>.
fêtes brillantes étaient toutes surpassées par la magnificence du fils de {{Hwp|Carus|Carus}}<ref>''Voyez'' {{Hwp|Calpurnius Siculus|Calphurnius}}, éclog. {{rom2|VII|7}}, 43. Nous pouvons observer que les spectacles de Probus étaient encore récens, et que le poète est secondé par l’historien.</ref>.


{{HdcerHors|Spectacles de Rome.|ch12.34}}
{{HdcerHors|Spectacles de Rome.|ch12.34}}
On peut se former une idée des spectacles de {{Hwp|Carin|Carin}}, en considérant quelques particularités que l’on trouve dans l’histoire concernant les jeux donnés par ses prédécesseurs. Si nous nous bornons aux chasses de bêtes sauvages, quelque blâmable que nous paraisse la vanité du dessein, ou la cruauté de l’exécution, nous serons forcés de l’avouer, jamais avant ni depuis les Romains, l’art n’a fait des efforts si prodigieux ; jamais on n’a dépensé des sommes si excessives pour l’amusement du peuple<ref group=l>Le philosophe {{Hwp|Michel de Montaigne|Montaigne}} (''Essais'', l. 3, c. 6) donne une idée très-juste et très-agréable de la magnificence romaine dans ces spectacles.</ref>. Sous le règne de {{Hwp|Probus (empereur)|Probus}}, de grands arbres, transplantés au milieu du cirque, avec leurs racines, formèrent une vaste forêt, qui fut tout à coup remplie de mille autruches, de mille daims, de mille cerfs et de mille sangliers, et tout ce gibier fut abandonné à l’impétuosité tumultueuse de la multitude. La tragédie du jour suivant consista dans un massacre de cent lions, d’autant de lionnes, de deux cents léopards, et de trois cents ours<ref group=l>{{Hwp|Flavius Vopiscus|Vopiscus}}, ''Hist. Aug.'', p. 240.</ref>. Les animaux que le jeune Gordien avait destinés à son triomphe, et qui parurent aux jeux séculaires de son successeur, étaient
On peut se former une idée des spectacles de {{Hwp|Carin|Carin}}, en considérant quelques particularités que l’on trouve dans l’histoire concernant les jeux donnés par ses prédécesseurs. Si nous nous bornons aux chasses de bêtes sauvages, quelque blâmable que nous paraisse la vanité du dessein, ou la cruauté de l’exécution, nous serons forcés de l’avouer, jamais avant ni depuis les Romains, l’art n’a fait des efforts si prodigieux ; jamais on n’a dépensé des sommes si excessives pour l’amusement du peuple<ref>Le philosophe {{Hwp|Michel de Montaigne|Montaigne}} (''Essais'', l. 3, c. 6) donne une idée très-juste et très-agréable de la magnificence romaine dans ces spectacles.</ref>. Sous le règne de {{Hwp|Probus (empereur)|Probus}}, de grands arbres, transplantés au milieu du cirque, avec leurs racines, formèrent une vaste forêt, qui fut tout à coup remplie de mille autruches, de mille daims, de mille cerfs et de mille sangliers, et tout ce gibier fut abandonné à l’impétuosité tumultueuse de la multitude. La tragédie du jour suivant consista dans un massacre de cent lions, d’autant de lionnes, de deux cents léopards, et de trois cents ours<ref>{{Hwp|Flavius Vopiscus|Vopiscus}}, ''Hist. Aug.'', p. 240.</ref>. Les animaux que le jeune Gordien avait destinés à son triomphe, et qui parurent aux jeux séculaires de son successeur, étaient