« Page:Gibbon - Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain, traduction Guizot, tome 2.djvu/259 » : différence entre les versions

Aucun résumé des modifications
Aucun résumé des modifications
 
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
Auguste, les dieux te préservent ; nous te choisissons pour notre souverain, c’est à tes soins que nous confions Rome et l’univers. Accepte l’empire des mains du sénat ; il est dû à ton rang, à ta conduite, à tes mœurs. » À peine le tumulte des acclamations fut-il apaisé, que Tacite voulut refuser l’honneur dangereux qu’on lui offrait si solennellement. Il parut surpris de ce qu’on choisissait son âge et ses infirmités pour remplacer la vigueur martiale d’Aurélien.
Auguste, les dieux te préservent ; nous te choisissons pour notre souverain, c’est à tes soins que nous confions Rome et l’univers. Accepte l’empire des mains du sénat ; il est dû à ton rang, à ta conduite, à tes mœurs. » À peine le tumulte des acclamations fut-il apaisé, que Tacite voulut refuser l’honneur dangereux qu’on lui offrait si solennellement. Il parut surpris de ce qu’on choisissait son âge et ses infirmités pour remplacer la vigueur martiale d’Aurélien.
« Ces bras, pères conscrits, sont-ils propres à soutenir le poids d’une armure, à pratiquer les exercices des camps ? La variété des climats, les fatigues d’une vie militaire, détruiraient bientôt une constitution faible, qui ne se soutient que par les plus grands ménagemens. Mes forces épuisées me permettent à peine de remplir les devoirs d’un {{Hwp|Sénat romain|sénateur}} ; me mettraient-elles en état de supporter les travaux pénibles de la guerre et du gouvernement ? Pouvez-vous croire que les légions respecteront un vieillard infirme, dont les jours ont coulé à l’ombre de la paix et de la retraite ? Pouvez-vous désirer que je me trouve jamais forcé de regretter l’opinion favorable du sénat<ref group=l>{{Hwp|Flavius Vopiscus|Vopiscus}}, {{Hwp|Histoire Auguste|''Hist. Aug.''}}, p. 227.</ref> ? »
« Ces bras, pères conscrits, sont-ils propres à soutenir le poids d’une armure, à pratiquer les exercices des camps ? La variété des climats, les fatigues d’une vie militaire, détruiraient bientôt une constitution faible, qui ne se soutient que par les plus grands ménagemens. Mes forces épuisées me permettent à peine de remplir les devoirs d’un {{Hwp|Sénat romain|sénateur}} ; me mettraient-elles en état de supporter les travaux pénibles de la guerre et du gouvernement ? Pouvez-vous croire que les légions respecteront un vieillard infirme, dont les jours ont coulé à l’ombre de la paix et de la retraite ? Pouvez-vous désirer que je me trouve jamais forcé de regretter l’opinion favorable du sénat<ref>{{Hwp|Flavius Vopiscus|Vopiscus}}, {{Hwp|Histoire Auguste|''Hist. Aug.''}}, p. 227.</ref> ? »


{{HdcerHors|Et il accepte la pourpre.|ch12.6}}
{{HdcerHors|Et il accepte la pourpre.|ch12.6}}