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Mais les Romains étaient accoutumés depuis si long-temps à l’autorité d’un monarque, que la première personne, même dans le nombre des femmes, de la famille impériale, qui montra du courage et de la capacité, s’empara facilement du trône de {{Hwp|Théodose II|Théodose}} ; et cette personne fut {{Hwp|Pulchérie|Pulchérie}}<ref group=af>{{Hwp|Sozomène|Sozomène}} a rempli trois chapitres du plus magnifique panégyrique en l’honneur de Pulchérie, l. {{rom2|IX|9}}, c. 1, 2, 3 ; et {{Hwp|Louis-Sébastien Le Nain de Tillemont|Tillemont}} (''Mém. ecclés.'', t. {{rom2|XV|15}}, p 171-184) a dédié un article séparé aux louanges de sainte Pulchérie, vierge et impératrice.</ref>, sœur du jeune souverain, son aînée seulement de deux ans, qui obtint, dans sa seizième année, le titre d’''Augusta''. Quoique le caprice ou l’intrigue ait quelquefois diminué passagèrement sa faveur, elle gouverna l’empire durant près de quarante années, soit pendant la longue minorité de Théodose, soit après la mort de ce prince, d’abord en son propre nom, et ensuite sous celui de {{Hwp|Marcien|Marcien}}, qu’elle épousa sous la clause qu’il n’userait point des droits de mari. Par des motifs de prudence ou de dévotion, Pulchérie fit vœu de virginité ; et, malgré quelques soupçons vagues sur la chasteté de cette princesse<ref group=af>{{Hwp|Souda|Suidas}} (''Excerpta'', p. 68 ; ''in Script. Byzant.'') prétend, sur l’autorité des nestoriens, que la haine violente de Pulchérie contre le fondateur de leur secte, vint des censures qu’il s’était permises sur son intimité avec le beau Paulin, et son inceste avec son frère Théodose.</ref>, sa résolution, adoptée par ses deux sœurs, Arcadie et Marine, fut célébrée par les chrétiens comme le plus sublime effort de la piété. En présence du peuple