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qu’il y a de singulier, il ne parle pas de cette empreinte exacte<ref group=aw>Je conclus du silence de {{Hwp|Jacques de Saroug|Jacques de Sarug}} ({{Hwp|Joseph-Simonius Assemani|Assemani}}, ''Biblioth. orient.'', p. 289-318), et du témoignage d’{{Hwp|Évagre le Scolastique|{{corr|Évagrius|Evagrius}}}} (''{{Hwp|Histoire ecclésiastique|Hist. ecclésiast.}}'', l. {{rom2|IV|4}}, c. 27), que cette fable a été inventée entre les années 521 et 594, vraisemblablement après le siége d’Édesse, en 640 (Assemani, t. {{rom2|I|1}}, p. 416 ; {{Hwp|Procope de Césarée|Procope}}, ''De bello persico'', l. {{rom2|II|2}}). C’est l’épée et le bouclier de {{Hwp|Grégoire II|Grégoire {{rom2|II|2}}}} (''in epist.'' {{rom2|I|1}}, ''ad Léon. Isaur. Concil.'', t. {{rom2|VIII|8}}, p. 656, 657), de saint {{Hwp|Jean Damascène|Jean Damascène}} (''Opera'', t. {{rom2|I|1}}, p. 281, édit. de Lequien), et du {{Hwp|Deuxième concile de Nicée|second concile de Nicée}} (''Actio'' {{rom2|V|5}}, p. 1030). L’édition la plus parfaite se trouve dans {{Hwp|Georges Cédrène|Cedrenus}} (''Compend.'', p. 175-178).</ref> de la figure de {{Hwp|Jésus-Christ|Jésus-Christ}} sur un linge dont le sauveur du monde récompensa la foi de ce prince qui avait invoqué sa puissance dans une maladie, et lui avait offert la ville fortifiée d’{{Hwp|Édesse (Osroène)|Édesse}}, afin de le mettre à l’abri de la persécution des Juifs. Pour expliquer l’ignorance où était restée à cet égard la primitive Église, on supposa que cette empreinte avait été long-temps emprisonnée dans une niche d’un mur, d’où, après un oubli de cinq siècles, elle fut tirée par un évêque prudent, et offerte au temps propice à la dévotion de ses contemporains. La délivrance de la ville attaquée par {{tiret|Chos|roès}}<ref group=aw follow=p267>(''Heathen Testimonies'', vol. {{rom2|I|1}}, p. 297-309). Dans la foule des écrivains bigots qu’il chasse de ce poste important, je suis honteux, à la suite des {{Hwp|John Ernest Grabe|Grabe}}, des {{Hwp|William Cave|Cave}}, des {{Hwp|Louis-Sébastien Le Nain de Tillemont|Tillemont}}, de rencontrer M. {{Hwp|Joseph Addison|Addison}} (''Voyez'' ses ouvrages, vol. {{rom2|I|1}}, p. 528, édit. de Baskerville) ; mais le traité superficiel qu’il a composé sur la religion chrétienne ne doit la réputation dont il jouit qu’à son nom, à son style, et aux éloges bien suspects que lui ont donnés les prêtres.</ref>
qu’il y a de singulier, il ne parle pas de cette empreinte exacte<ref>Je conclus du silence de {{Hwp|Jacques de Saroug|Jacques de Sarug}} ({{Hwp|Joseph-Simonius Assemani|Assemani}}, ''Biblioth. orient.'', p. 289-318), et du témoignage d’{{Hwp|Évagre le Scolastique|{{corr|Évagrius|Evagrius}}}} (''{{Hwp|Histoire ecclésiastique|Hist. ecclésiast.}}'', l. {{rom2|IV|4}}, c. 27), que cette fable a été inventée entre les années 521 et 594, vraisemblablement après le siége d’Édesse, en 640 (Assemani, t. {{rom2|I|1}}, p. 416 ; {{Hwp|Procope de Césarée|Procope}}, ''De bello persico'', l. {{rom2|II|2}}). C’est l’épée et le bouclier de {{Hwp|Grégoire II|Grégoire {{rom2|II|2}}}} (''in epist.'' {{rom2|I|1}}, ''ad Léon. Isaur. Concil.'', t. {{rom2|VIII|8}}, p. 656, 657), de saint {{Hwp|Jean Damascène|Jean Damascène}} (''Opera'', t. {{rom2|I|1}}, p. 281, édit. de Lequien), et du {{Hwp|Deuxième concile de Nicée|second concile de Nicée}} (''Actio'' {{rom2|V|5}}, p. 1030). L’édition la plus parfaite se trouve dans {{Hwp|Georges Cédrène|Cedrenus}} (''Compend.'', p. 175-178).</ref> de la figure de {{Hwp|Jésus-Christ|Jésus-Christ}} sur un linge dont le sauveur du monde récompensa la foi de ce prince qui avait invoqué sa puissance dans une maladie, et lui avait offert la ville fortifiée d’{{Hwp|Édesse (Osroène)|Édesse}}, afin de le mettre à l’abri de la persécution des Juifs. Pour expliquer l’ignorance où était restée à cet égard la primitive Église, on supposa que cette empreinte avait été long-temps emprisonnée dans une niche d’un mur, d’où, après un oubli de cinq siècles, elle fut tirée par un évêque prudent, et offerte au temps propice à la dévotion de ses contemporains. La délivrance de la ville attaquée par {{tiret|Chos|roès}}<ref follow=p267>(''Heathen Testimonies'', vol. {{rom2|I|1}}, p. 297-309). Dans la foule des écrivains bigots qu’il chasse de ce poste important, je suis honteux, à la suite des {{Hwp|John Ernest Grabe|Grabe}}, des {{Hwp|William Cave|Cave}}, des {{Hwp|Louis-Sébastien Le Nain de Tillemont|Tillemont}}, de rencontrer M. {{Hwp|Joseph Addison|Addison}} (''Voyez'' ses ouvrages, vol. {{rom2|I|1}}, p. 528, édit. de Baskerville) ; mais le traité superficiel qu’il a composé sur la religion chrétienne ne doit la réputation dont il jouit qu’à son nom, à son style, et aux éloges bien suspects que lui ont donnés les prêtres.</ref>