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VOYAGE EN ORIENT.

est de trouver les moyens d’empêcher qu’elles ne puissent être vues par des domestiques mâles ou d’autres hommes, sans être couvertes selon les règles que la religion prescrit. Le Coran contient à ce sujet les paroles suivantes, qui démontrent la nécessité où est toute musline, femme d’un homme d’origine arabe, de cacher aux hommes tout ce qui est attrayant en elle, ainsi que les ornements qu’elle porte :

« Dites aux femmes des croyants qu’elles doivent commander à leurs yeux et préserver leur modestie de toute atteinte ; qu’elles ne doivent point faire voir d’autres ornements que ceux qui se montrent d’eux-mêmes ; qu’elles doivent étendre leurs voiles sur leur sein, et ne montrer leurs ornements qu’à leur mari, ou à leur père, ou au père de leur mari, ou à leurs fils, ou aux fils de leur mari, ou à leurs frères, ou aux fils de leurs frères, ou aux fils de leurs sœurs, ou aux femmes de ceux-ci, ou aux esclaves qu’elles possèdent, ainsi qu’aux hommes qui les servent et n’ont besoin ni de femmes ni d’enfants. — Les femmes s’abstiendront de faire du bruit avec leurs pieds de manière à découvrir lés ornements qu’elles doivent cacher. » — Ce dernier passage fait allusion à la coutume qu’avaient les jeunes Arabes, du temps du prophète, de frapper l’un contre l’autre les ornements qu’elles portaient généralement au-dessus de la cheville du pied. Beaucoup de femmes égyptiennes ont conservé ce même genre d’ornements.

Pour expliquer le passage ci-dessus du Coran, qui sans cela pourrait prêter à une fausse idée des coutumes modernes, au sujet de l’admission ou de la non-admission de certaines personnes au harem, il est très-nécessaire de transcrire ici deux notes importantes, tirées d’illustres commentateurs.

La première se rapporte à l’expression : ou aux femmes de ceux-ci. C’est-à-dire que ces femmes doivent être de la religion de Mahomet ; car il est considéré comme illégal ou au moins comme indécent qu’une femme qui est une vraie croyante se découvre devant ce qu’on appelle une infidèle,