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LES COMITADJIS

villes. Dans chacun d’eux ils sont les maîtres. Ce pays fait partie d’un autre pays très important qui a un roi ; mais là, dans la région dont je te parle, le vrai roi ne commande pas. Les uns assurent qu’il ne serait pas assez fort pour se faire obéir, les autres prétendent que les hors-la-loi travaillent dans son sens. Je ne saurais te dire qui a raison. Je suis trop vieille et, de plus, il est difficile de tout savoir. Ces hommes que, la-bas, on nomme comitadjis, font donc tout ce qu’ils veulent dans ces villages, prenant une part de la récolte des paysans, demandant de l’argent à tout le monde, battant les uns, pendant les autres. N’aie pas peur, mon enfant, tu vois bien que ce n’est qu’un conte…

La voix d’un de mes compagnons me réveilla :

— Eh bien ! que dites-vous de notre patrie ?

— Ce n’est qu’un conte…

— Un conte ?

— Oh pardon ! je rêvais, excusez-moi.


Le visa des consulats de Bulgarie n’ouvre pas d’autorité les portes de ce pays de rêve. Une vieille Anglaise vagabonde pourra sans doute traverser la région. Par contre, l’étranger qui s’écrierait, à Sofia : « Quelle affaire ! est-ce possible, au vingtième siècle ? Je veux aller tâter de la