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LES COMITADJIS

portes s’ouvrent, les appartements sont envahis. Parlitcheff veillait dans l’angoisse. Le meneur de l’expédition lui tendit un papier : le texte de la réconciliation entre mikaïlovistes et protogueristes Signe ! Sinon ta femme et ton enfant… Débats, insultes, mais les bourreaux sont en nombre. Parlitcheff jeta par la pièce le stylo offert par le voïvode. On lui apporta la plume et l’encre de son bureau. Il signa.

Poppchristoff dormait. La seconde équipe dut tourner elle-même les boutons électriques. On croit entendre d’ici les : « Holà ! réveille-toi ! signe ! » Comme un tribunal de mort, cinq hommes entouraient le lit. Il signa… en chemise.

Et deux autos les emmenèrent à Gorna-Djoumaya.

Le Comité central devait vérifier les paraphes et choisir son heure pour la publication du texte.

Ces soins demandèrent deux jours.

La grande nouvelle annoncée par les journaux, Poppchristoff et la famille Parlitcheff furent ramenés à Sofia.

Et le lendemain, trois commerçants juifs trouvaient ce mot dans leur boîte aux lettres : « Votre voiture sera dès midi à votre disposition, devant le cinéma de l’avenue Marie-Louise. »

Telle fut la scène de la réconciliation.