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LES COMITADJIS

ne s’ouvraient pas. Quelle vie pour des gens de bonne compagnie ! Si nos héros — je parle des chefs — étaient des Bulgares hors la loi, on les regarderait sans stupéfaction, comme des voyous de faits divers ; mais ce sont des professeurs, des écrivains, des avocats, des médecins. Ils sortent entourés de revolvers ; ils se retournent au moindre bruit ; ils se cachent comme des voleurs !

Ce dimanche matin, Mme Parlitcheff se rendit à l’église en compagnie de son enfant. Ses suiveurs écoutèrent religieusement l’office, à ses côtés. Dans les cas graves pour les maris, les femmes aussi ont des suiveurs ; la cérémonie terminée, les anges gardiens représentèrent à Mme Parlitcheff qu’il serait imprudent de revenir à pied. Les précautions étaient prises. Une auto l’attendait. Mme Parlitcheff, l’enfant, les suiveurs s’y installèrent. La voiture se mit en marche et ne s’arrêta que soixante kilomètres plus loin, à Gorna-Djoumaya, en Macédoine bulgare.

Les suiveurs, vous l’avez compris, avaient été achetés par Ivan Mikaïloff.

La nuit de ce même jour, les maisons de Parlitcheff et de Poppchristoff sont cernées — à Sofia, en pleine ville — par les comitadjis du clan vainqueur, les fameux pensionnés de la Terreur. Là aussi, les gardiens avaient cédé à l’or. Les