« Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 6.djvu/435 » : différence entre les versions

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ce bois avec mon ami Pilois. C’est une très-belle chose, ma fille, que ces allées; il y en a plus de dix que vous 1 ne connoissez point*6. Ne craignez pas que je m’expose au serein; je sais trop combien vous en seriez fâchée.
ce bois avec mon ami Pilois. C’est une très-belle chose, ma fille, que ces allées ; il y en a plus de dix que vous ne connoissez point16. Ne craignez pas que je m’expose au serein ; je sais trop combien vous en seriez fâchée.


Vous me dites toujours que vous vous portez bien; Montgobert le dit aussi cependant je trouve que la pensée de vous plonger deux fois le jour dans reau du Rhône ne peut venir que d’une personne bien échauffée je vous conseille au moins, ma chère enfant, de consulter un’auteur fort grave, pour établir l’opinion probable que le bain soit bon à la poitrine. Je fus témoin du mal visible que vous firent les demi-bains; c’étoit pourtant de l’avis de Fagon. Vous avez eu besoin d’avoir de la force pour soutenir l’excès de monde que vous avez eu vingt personnes d’extraordinaire à table font mal à l’imagination. Voilà ce que Corbinelli appeloit des trains qui arrivoient; et qu’il se trouvoit pressé18 dans la galerie, et ne saluoit ni ne connoissoit personne en vérité, votre hôtellerie est des plus fréquentées40; c’est un beau débris que celui qui se fait dans ces occasions. Vous souvient-il, ma fille, quand nous avions ici tous ces Fouesnels, et que nous attendions avec tant d’impatience l’heureux et précieux moment de leur départ? Quel adieu gai intérieurement nous leur faisions î0 quelle crainte qu’ils cédassent aux 16. Le texte de 1737 s’arrête ici pour reprendre à <c Vous avez eu besoin. »
Vous me dites toujours que vous vous portez bien ; Montgobert le dit aussi : cependant je trouve que la pensée de vous plonger deux fois le jour dans reau du Rhône ne peut venir que d’une personne bien échauffée ; je vous conseille au moins, ma chère enfant, de consulter un auteur fort grave, pour établir l’opinion probable que le bain soit bon à la poitrine. Je fus témoin du mal visible que vous firent les demi-bains ; c’étoit pourtant de l’avis de Fagon. Vous avez eu besoin d’avoir de la force pour soutenir l’excès de monde17 que vous avez eu : vingt personnes d’extraordinaire à table font mal à l’imagination. Voilà ce que Corbinelli appeloit des trains qui arrivoient ; et qu’il se trouvoit pressé18 dans la galerie, et ne saluoit ni ne connoissoit personne : en vérité, votre hôtellerie est des plus fréquentées19 ; c’est un beau débris que celui qui se fait dans ces occasions. Vous souvient-il, ma fille, quand nous avions ici tous ces Fouesnels, et que nous attendions avec tant d’impatience l’heureux et précieux moment de leur départ ? Quel adieu gai intérieurement nous leur faisions20 ! quelle crainte qu’ils cédassent aux


16. Le texte de 1737 s’arrête ici pour reprendre à : « Vous avez eu besoin. »
17. Dans notre manuscrit, qui’reprend ici, les premiers mots de la phrase manquent, et on lit seulement s L’excès de monde, etc. s 18. « des trains qui arrivoient; il se trouvoit pressé, etc. » (Éditionsde 1737 et de 1784.)


17. Dans notre manuscrit, qui reprend ici, les premiers mots de la phrase manquent, et on lit seulement : « L’excès de monde, etc. »
19. <r Est toute des plus fréquentées. » (Ihidem.) Le membre de phrase qui suit n’est pas dans le texte de 1737.


20. « Quel adieu gai nous leur faisions intérieurement! » (Édition de 1754.)
18. « …des trains qui arrivoient ; il se trouvoit pressé, etc. » (''Éditions de'' 1737 ''et de'' 1754.)


19. « Est toute des plus fréquentées. » (''Ibidem''.) Le membre de phrase qui suit n’est pas dans le texte de 1737.
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20. « Quel adieu gai nous leur faisions intérieurement ! » (''Édition de'' 1754.)
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