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vieux fleuve comme votre Ragusse9 ; point du tout : c’est un jeune homme de vingt-sept ans, neveu de M.{{lié}}d’Harouys ; un petit de la Bunelaye fort joli, qui a été élevé avec le petit de la Silleraye10, que j’ai vu mille fois, sans jamais imaginer que ce pût être un magistrat ; cependant il l’est devenu11 par son crédit, et moyennant quarante mille francs, il a acheté toute l’expérience nécessaire pour être à la tête d’une compagnie souveraine, qui est la chambre des comptes de Nantes ; il a de plus épousé une fille que je connois fort, que j’ai vue cinq semaines12 tous les jours aux états de Vitré ; de sorte que ce premier président et cette première présidente sont pour moi un petit jeune garçon13 que je ne puis respecter, et une jeune petite demoiselle que je ne puis honorer. Ils sont revenus pour me voir14 de la campagne, où ils étaient ; ils ne me quittent point. D’un autre côté, M.{{lié}}de Nointel me vint voir samedi en arrivant de Brest : cette civilité m’obligea d’aller le lendemain chez sa sotte femme15 ; elle me rendit ma visite dès le soir ; et {{tiret|aujour|d’hui}}
vieux fleuve comme votre Ragusse<ref>9. C’était un membre du parlement d’Aix. (''Note de l’édition des Lettres inédites de'' 1827.) I ! a déjà été nommé plus haut, tome {{rom-maj|III|}}, p. 384. Dans notre manuscrit, il y a ''Ragouse'', au lieu de ''Ragusse''. — Est-ce lui, l’un des présidents au parlement de Provence, dont en 1663 une note secrète adressée à Colbert parlait ainsi : « De Grimaud, sieur de Raguze, assez entendu aux affaires ordinaires de la justice ; il est à présent raccommodé avec le premier président (''d’Oppède''), dont il étoit ennemi juré ; il a été homme de toutes sortes de traités et de partis. » (''Correspondance administrative sous Louis {{rom-maj|XIV|}}'', tome {{rom-maj|II|}}, p. 94.)</ref> ; point du tout : c’est un jeune homme de vingt-sept ans, neveu de M.{{lié}}d’Harouys ; un petit de la Bunelaye fort joli, qui a été élevé avec le petit de la Silleraye<ref>10. Fils de M.{{lié}}d’Harouïs. (''Note de Perrin''.)</ref>, que j’ai vu mille fois, sans jamais imaginer que ce pût être un magistrat ; cependant il l’est devenu<ref>11. Dans notre manuscrit : « il est devenu. »</ref> par son crédit, et moyennant quarante mille francs, il a acheté toute l’expérience nécessaire pour être à la tête d’une compagnie souveraine, qui est la chambre des comptes de Nantes ; il a de plus épousé une fille que je connois fort, que j’ai vue cinq semaines<ref>12. « Pendant cinq semaines. » (''Édition de'' 1754.)</ref> tous les jours aux états de Vitré ; de sorte que ce premier président et cette première présidente sont pour moi un petit jeune garçon<ref>13. « De sorte que le mari et la femme sont pour moi un jeune petit garçon, etc. » (''Ibidem''.)</ref> que je ne puis respecter, et une jeune petite demoiselle que je ne puis honorer. Ils sont revenus pour me voir<ref>14. « Pour moi. » (''Ibidem''.)</ref> de la campagne, où ils étaient ; ils ne me quittent point. D’un autre côté, M.{{lié}}de Nointel me vint voir samedi en arrivant de Brest : cette civilité m’obligea d’aller le lendemain chez sa sotte femme<ref>15. « Chez sa femme. » (''Éditions de'' 1737 ''et de'' 1754.) Voyez la lettre du 25 mai précédent, p. 414 et 4i5, et la note 21.</ref> ; elle me rendit ma visite dès le soir ; et {{tiret|aujour|d’hui}}<section end="814"/>

9. C’était un membre du parlement d’Aix. (''Note de l’édition des Lettres inédites de'' 1827.) I ! a déjà été nommé plus haut, tome {{rom-maj|III|}}, p. 384. Dans notre manuscrit, il y a ''Ragouse'', au lieu de ''Ragusse''. — Est-ce lui, l’un des présidents au parlement de Provence, dont en 1663 une note secrète adressée à Colbert parlait ainsi : « De Grimaud, sieur de Raguze, assez entendu aux affaires ordinaires de la justice ; il est à présent raccommodé avec le premier président (''d’Oppède''), dont il étoit ennemi juré ; il a été homme de toutes sortes de traités et de partis. » (''Correspondance administrative sous Louis {{rom-maj|XIV|}}'', tome {{rom-maj|II|}}, p. 94.)

10. Fils de M.{{lié}}d’Harouïs. (''Note de Perrin''.)

11. Dans notre manuscrit : « il est devenu. »

12. « Pendant cinq semaines. » (''Édition de'' 1754.)

13. « De sorte que le mari et la femme sont pour moi un jeune petit garçon, etc. » (''Ibidem''.)

14. « Pour moi. » (''Ibidem''.)

15. « Chez sa femme. » (''Éditions de'' 1737 ''et de'' 1754.) Voyez la lettre du 25 mai précédent, p. 414 et 4i5, et la note 21.