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quoise, ne sont plus un secret pour vous, j’espère ?

— Hélas ! non, répondit en soupirant la jeune femme.

— Il faut chasser vos pressentiments, mon amie, ou les attribuer à votre état de fatigue. Ma pauvre petite, je ne suis pas sans remords. Je n’aurais pas dû vous faire partager ma vie aventureuse.

— Charlot, cria vivement la jeune femme, je vous défends de parler ainsi. Sans doute j’appréhende, je tremble, je pleure souvent, mais je ne suis pas malheureuse… Arrangez cela comme vous pouvez, finit-elle, en riant et en pleurant tout à la fois.

Les paroles de la jeune femme eurent néanmoins, le salutaire effet, de faire songer Charlot, de le rendre plus prudent durant ses sorties. Il se faisait volontiers accompagner par son beau-frère, dès qu’il lui prenait l’idée d’aller pêcher, chasser ou visiter quelque colon dont la maison était éloignée. Puis, son temps était pris en grande partie par les travaux que nécessitait la construction de sa maison. Elle s’élevait rapidement. Vers la fin d’octobre, et l’on en approchait à grands pas, elle serait prête à les recevoir. Chaque matin, depuis quelques jours, Charlot s’y rendait en compagnie de son beau-frère et de Gilbert Barbier, l’honnête, le brave, l’aimable charpentier de