« Page:Daveluy - Les holocaustes, 1935.djvu/85 » : différence entre les versions

(Aucune différence)

Version du 31 mars 2019 à 18:30

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

nombreux déplacements, leurs fatigues, leurs peines, toutes les petites misères inhérentes à une installation dans une contrée lointaine étaient finies, bien finies, devenaient une page du passé. Puis que de nouvelles et belles figures surgissaient sans cesse autour d’eux, dans cette atmosphère montréalaise, où l’héroïsme, les grands labeurs et une piété rappelant les âges apostoliques semblaient constamment à l’ordre du jour.

Charlot souriait des remarques de sa jeune femme, fort impressionnée par tout ce qu’elle voyait et entendait. Tout cela semblait si familier à Charlot. Avait-il jamais vu autre chose aux Trois-Rivières, où s’était écoulée presque toute sa jeunesse ? Il racontait alors quelques traits de l’époque, tandis que la maman du petit Pierre, les yeux agrandis par l’effroi, serrait de plus en plus sur son cœur son enfant, son chéri, semblant le garder ainsi à l’avance contre tous ces horribles périls.

« Ma parole, Lise, s’exclama un jour Charlot, je fais naître de la terreur en votre coeur. Vous voilà toute pâle… Allons, allons, ne prenez pas ainsi toutes choses au tragique. Vous