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Cependant on remarque une différence essentielle entre les hordes de la {{Hwp|Scythie|Scythie}} et les tribus arabes ; plusieurs de ces dernières ont été rassemblées dans des bourgades et adonnées au commerce et à l’agriculture. Elles employaient une partie de leur temps et de leur industrie aux soins de leur bétail ; soit durant la guerre, soit durant la paix, elles se mêlaient avec leurs frères du désert ; ces utiles rapports procurèrent aux {{Hwp|Bédouins|Bédouins}} quelques moyens de subvenir à leurs besoins, et leur donnèrent quelque idée d’arts et de sciences. Les plus anciennes et les plus peuplées des quarante-deux villes d’Arabie<ref>{{Hwp|Marcien d'Héraclée |Marcien d’Héraclée}} (''in Perip.'', p. 16, ''in'' t. {{rom2|I|1}} ; de {{Hwp|John Hudson (classiciste)|Hudson}}, ''minor Géograph.'') comptait cent soixante quatre villes dans l’Arabie Heureuse. L’étendue de ces villes pouvait être peu considérable, et la crédulité de l’écrivain était peut-être grande,</ref> qu’indique {{Hwp|Aboul Féda|Abulféda}}, étaient situées dans l’Arabie ''Heureuse'' ; les tours de ''{{Hwp|Sanaa|Saana}}''<ref name=p11>Abulféda (''in'' Hudson, t. {{rom2|III|3}}, p. 54) compare {{Hwp|Sanaa|Saana}} à {{Hwp|Damas|Damas}}, et c’est encore aujourd’hui la résidence de l’iman de l’{{corr|Yemen|Yémen}} (''Voyages'' de {{Hwp|Carsten Niebuhr|Niebuhr}}, t. {{rom2|I|1}}, p. 331-342). Saana</ref> et le réservoir merveilleux de