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son ombre salutaire. Le ''catholique'' ou primat habitait la capitale ; ses métropolitains, ses évêques et son clergé déployaient, dans les synodes et dans leurs diocèses, la pompe et le bon ordre d’une hiérarchie régulière ; un grand nombre de prosélytes abandonnèrent le {{Hwp|Avesta |Zendavesta}} pour l’{{Hwp|Évangile|Évangile}}, et la vie séculière pour la vie monastique ; leur zèle était excité par la présence d’un ennemi artificieux et redoutable. L’Église de Perse avait été fondée par des missionnaires de Syrie ; ainsi la langue, la discipline et la doctrine de leur pays se trouvaient faire partie inhérente de sa constitution. Les primats étaient nommés et ordonnés par leurs suffragans ; mais les canons de l’Église d’Orient attestent leur dépendance filiale envers les patriarches d’Antioche<ref>''Voyez'' les canons arabes du {{Hwp|premier concile de Nicée|concile de Nicée}} dans la traduction d’{{Hwp|Abraham Ecchellensis|Abraham Ecchelensis}}, n<sup>os</sup> 37, 38, 39, 40. ''Concil.'', t. {{rom2|II|2}}, p. 335, 336, édit. de Venise. Ces titres connus de ''Canons du concile de Nicée'' et de ''Canons arabes'', sont apocryphes l’un et l’autre. Le concile de Nicée ne fit pas plus de vingt canons ({{Hwp|Théodoret de Cyr|Théodoret}}, ''Hist. ecclésiast.'', l. {{rom2|I|1}}, c. 8) ; les soixante-dix ou quatre-vingts qu’on y a ajoutés ont été tirés des Synodes de l’Église grecque. L’édition syriaque de {{Hwp|Maruthas|Maruthas}} ne subsiste plus ({{Hwp|Joseph-Simonius Assemani|Assemani}}, ''Biblioth. orient.'', t. {{rom2|I|1}}, p. 195, t. {{rom2|III|3}}, p. 74) ; et il y a plusieurs interpolations récentes dans la version arabe. Au reste, ce code renferme des débris précieux de la discipline ecclésiastique ; et puisque toutes les communions de l’Orient le révèrent, il est probable qu’il fut achevé avant le schisme des {{Hwp|Nestorianisme|nestoriens}} et des {{Hwp|jacobite|jacobites}}. ({{Hwp|Johann Albert Fabricius|Fabric.}}, ''Bibtioth. grœc.'', t. {{rom2|XI|11}}, p. 363-367.)</ref>. De nouvelles générations de fidèles se formaient dans l’école
son ombre salutaire. Le ''catholique'' ou primat habitait la capitale ; ses métropolitains, ses évêques et son clergé déployaient, dans les synodes et dans leurs diocèses, la pompe et le bon ordre d’une hiérarchie régulière ; un grand nombre de prosélytes abandonnèrent le {{Hwp|Avesta |Zendavesta}} pour l’{{Hwp|Évangile|Évangile}}, et la vie séculière pour la vie monastique ; leur zèle était excité par la présence d’un ennemi artificieux et redoutable. L’Église de Perse avait été fondée par des missionnaires de Syrie ; ainsi la langue, la discipline et la doctrine de leur pays se trouvaient faire partie inhérente de sa constitution. Les primats étaient nommés et ordonnés par leurs suffragans ; mais les canons de l’Église d’Orient attestent leur dépendance filiale envers les patriarches d’Antioche<ref>''Voyez'' les canons arabes du {{Hwp|premier concile de Nicée|concile de Nicée}} dans la traduction d’{{Hwp|Abraham Ecchellensis|Abraham Ecchelensis}}, n{{e|os}} 37, 38, 39, 40. ''Concil.'', t. {{rom2|II|2}}, p. 335, 336, édit. de Venise. Ces titres connus de ''Canons du concile de Nicée'' et de ''Canons arabes'', sont apocryphes l’un et l’autre. Le concile de Nicée ne fit pas plus de vingt canons ({{Hwp|Théodoret de Cyr|Théodoret}}, ''Hist. ecclésiast.'', l. {{rom2|I|1}}, c. 8) ; les soixante-dix ou quatre-vingts qu’on y a ajoutés ont été tirés des Synodes de l’Église grecque. L’édition syriaque de {{Hwp|Maruthas|Maruthas}} ne subsiste plus ({{Hwp|Joseph-Simonius Assemani|Assemani}}, ''Biblioth. orient.'', t. {{rom2|I|1}}, p. 195, t. {{rom2|III|3}}, p. 74) ; et il y a plusieurs interpolations récentes dans la version arabe. Au reste, ce code renferme des débris précieux de la discipline ecclésiastique ; et puisque toutes les communions de l’Orient le révèrent, il est probable qu’il fut achevé avant le schisme des {{Hwp|Nestorianisme|nestoriens}} et des {{Hwp|jacobite|jacobites}}. ({{Hwp|Johann Albert Fabricius|Fabric.}}, ''Bibtioth. grœc.'', t. {{rom2|XI|11}}, p. 363-367.)</ref>. De nouvelles générations de fidèles se formaient dans l’école