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les chrétiens continuèrent à célébrer tous les ans, dans le mois de février, la fête des {{Hwp|Lupercales|Lupercales}}, à laquelle ils attribuaient une influence secrète et mystique sur la fécondité du genre animal et végétal. Les évêques de Rome désiraient abolir cette coutume profane, si contraire à l’esprit du {{Hwp|Christianisme|christianisme}} ; mais leur zèle n’était point appuyé par l’autorité du magistrat civil ; l’abus subsista jusqu’à la fin du cinquième siècle, et le pape {{Hwp|Gélase Ier|Gélase}}, qui purifia la capitale de ce reste d’idolâtrie, fut obligé d’apaiser, par une apologie spéciale, les murmures du peuple et du sénat<ref>{{Hwp|Cesare Baronio|Baronius}} publia, d’après les manuscrits du Vatican, l’épître du pape Gélase (A. D. 496, n<sup>os</sup> 28-45), qui a pour titre : ''Adversus Andromachum senatorem, cœterosque Romanos, qui Lupercalia, secundùm morem pristinum, colenda constituebant''. Gélase suppose toujours que ses adversaires ont au moins le nom de chrétiens, et pour ne pas leur céder en préjugés et en absurdité, il impute toutes les calamités du temps à la célébration de cette fête innocente.</ref>.
les chrétiens continuèrent à célébrer tous les ans, dans le mois de février, la fête des {{Hwp|Lupercales|Lupercales}}, à laquelle ils attribuaient une influence secrète et mystique sur la fécondité du genre animal et végétal. Les évêques de Rome désiraient abolir cette coutume profane, si contraire à l’esprit du {{Hwp|Christianisme|christianisme}} ; mais leur zèle n’était point appuyé par l’autorité du magistrat civil ; l’abus subsista jusqu’à la fin du cinquième siècle, et le pape {{Hwp|Gélase Ier|Gélase}}, qui purifia la capitale de ce reste d’idolâtrie, fut obligé d’apaiser, par une apologie spéciale, les murmures du peuple et du sénat<ref group=aj>{{Hwp|Cesare Baronio|Baronius}} publia, d’après les manuscrits du Vatican, l’épître du pape Gélase (A. D. 496, n<sup>os</sup> 28-45), qui a pour titre : ''Adversus Andromachum senatorem, cœterosque Romanos, qui Lupercalia, secundùm morem pristinum, colenda constituebant''. Gélase suppose toujours que ses adversaires ont au moins le nom de chrétiens, et pour ne pas leur céder en préjugés et en absurdité, il impute toutes les calamités du temps à la célébration de cette fête innocente.</ref>.


Dans toutes ses déclarations publiques, l’empereur {{Hwp|Léon Ier (empereur byzantin)|Léon}} prenait vis-à-vis d’{{Hwp|Anthémius|Anthemius}} le ton d’autorité d’un père, et y ajoutait les protestations du plus vif attachement pour le fils avec lequel il avait partagé l’administration de l’univers<ref name=p412>{{lang|la|''Itaque nos quibus totius mundi regimen commisit superna provisio… Pius et triumphator semper Augustus filius noster Anthemius, licet divina majestas et nostra creatio pictati ejus plenam imperii commiserit potestatem, etc…''}}</ref>. {{HdcerEn|Préparatifs contre les Vandales d’Afrique. A. D. 468.|ch36.23}}La situation de Léon<ref follow=p411>et {{Hwp|Famiano Nardini|Nardini}} (p. 386, 387) ont travaillé à découvrir la position exacte du Lupercal.</ref>
Dans toutes ses déclarations publiques, l’empereur {{Hwp|Léon Ier (empereur byzantin)|Léon}} prenait vis-à-vis d’{{Hwp|Anthémius|Anthemius}} le ton d’autorité d’un père, et y ajoutait les protestations du plus vif attachement pour le fils avec lequel il avait partagé l’administration de l’univers<ref group=aj name=p412>{{lang|la|''Itaque nos quibus totius mundi regimen commisit superna provisio… Pius et triumphator semper Augustus filius noster Anthemius, licet divina majestas et nostra creatio pictati ejus plenam imperii commiserit potestatem, etc…''}}</ref>. {{HdcerEn|Préparatifs contre les Vandales d’Afrique. A. D. 468.|ch36.23}}La situation de Léon<ref group=aj follow=p411>et {{Hwp|Famiano Nardini|Nardini}} (p. 386, 387) ont travaillé à découvrir la position exacte du Lupercal.</ref>