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{{HdcerHors|Caractère et victoires du général Constance.|ch31.36}}
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Le général Constance, dont l’approche avait fait lever le siége d’{{Hwp|Arles|Arles}} et dissipé les troupes de Gerontius, était né Romain ; et cette distinction remarquable prouve à quel point les sujets de l’empire avaient dégénéré de leur ancien esprit militaire. Une force singulière et un grand air de majesté faisaient de ce général, dans l’opinion populaire, un digne prétendant au trône où il monta par la suite<ref>{{lang|grc|''Ειδος αξιον τυραννιδος''}} est l’expression d’{{Hwp|Olympiodore de Thèbes|Olympiodore}}, qu’il paraît avoir tirée d’''{{Hwp|Éole|Éole}}'' tragédie d’{{Hwp|Euripide|Euripide}}, dont il ne nous reste que des fragmens. Euripid. Barnes, t. {{rom2|II|2}}, p. 443, vers 38. Cette allusion annonce que les anciens poètes tragiques étaient encore familiers aux Grecs du cinquième siècle.</ref>. Ses manières dans la société étaient affables et enjouées, et il ne dédaignait pas de jouter dans la joie d’un festin, avec les pantomimes, qu’ils savait imiter dans l’exercice de leur ridicule profession ; mais quand la trompette guerrière l’appelait aux armes, lorsque, penché sur le cou de son cheval (car tel était son usage), Constance roulait autour de lui, avec un regard terrible, ses grands yeux pleins de
Le général Constance, dont l’approche avait fait lever le siége d’{{Hwp|Arles|Arles}} et dissipé les troupes de Gerontius, était né Romain ; et cette distinction remarquable prouve à quel point les sujets de l’empire avaient dégénéré de leur ancien esprit militaire. Une force singulière et un grand air de majesté faisaient de ce général, dans l’opinion populaire, un digne prétendant au trône où il monta par la suite<ref group=ae>{{lang|grc|''Ειδος αξιον τυραννιδος''}} est l’expression d’{{Hwp|Olympiodore de Thèbes|Olympiodore}}, qu’il paraît avoir tirée d’''{{Hwp|Éole|Éole}}'' tragédie d’{{Hwp|Euripide|Euripide}}, dont il ne nous reste que des fragmens. Euripid. Barnes, t. {{rom2|II|2}}, p. 443, vers 38. Cette allusion annonce que les anciens poètes tragiques étaient encore familiers aux Grecs du cinquième siècle.</ref>. Ses manières dans la société étaient affables et enjouées, et il ne dédaignait pas de jouter dans la joie d’un festin, avec les pantomimes, qu’ils savait imiter dans l’exercice de leur ridicule profession ; mais quand la trompette guerrière l’appelait aux armes, lorsque, penché sur le cou de son cheval (car tel était son usage), Constance roulait autour de lui, avec un regard terrible, ses grands yeux pleins de