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de Lydie, et Chrysanthe, qui partageait les études et les travaux de {{Hwp|Maxime d'Éphèse|Maxime}}. Le prudent et superstitieux Chrysanthe ne voulut pas faire un voyage sur lequel les règles de la divination annonçaient des présages très-funestes ; mais son compagnon, dont le fanatisme était plus hardi, continua d’interroger le ciel jusqu’à ce qu’il eût arraché des dieux une approbation{{corr|| }}apparente de ses projets et de ceux de l’empereur. Le voyage de Maxime à travers les villes de l’Asie étala le triomphe de la vanité philosophique ; les magistrats s’efforcèrent à l’envi d’accueillir honorablement l’ami de leur souverain. {{Hwp|Julien (empereur romain)|Julien}} prononçait un discours au sénat lorsqu’on l’instruisit de l’arrivée de Maxime. Il s’arrêta sur-le-champ, fut à la rencontre du philosophe, et, après l’avoir embrassé avec tendresse, le conduisit par la main au milieu de l’assemblée, et déclara en public tout ce qu’il devait à ses instructions. Le philosophe<ref>{{Hwp|Eunape|Eunape}} (''in Maximo'', p. 77, 78, 79 ; et ''in Chrysanthio'', p. 147, 148) raconte avec scrupule ces anecdotes, qui lui paraissent les événemens les plus importans de son siècle. Au reste, il ne cache pas la fragilité de Maxime. {{Hwp|Libanios|Libanius}} (''orat. parent.'', c. 86, p. 301) et {{Hwp|Ammien Marcellin|Ammien}} ({{rom2|XXII|22}}, 7) décrivent sa réception à Constantinople.</ref>, qui ne tarda pas à obtenir la confiance de l’empereur et à influer sur les conseils de l’empire, se laissa insensiblement séduire par les tentations qu’on rencontre à la cour. Il s’habilla d’une manière plus brillante ; son maintien prit de la fierté, et, sous le règne suivant, il se vit exposé à d’humiliantes recherches sur
de Lydie, et Chrysanthe, qui partageait les études et les travaux de {{Hwp|Maxime d'Éphèse|Maxime}}. Le prudent et superstitieux Chrysanthe ne voulut pas faire un voyage sur lequel les règles de la divination annonçaient des présages très-funestes ; mais son compagnon, dont le fanatisme était plus hardi, continua d’interroger le ciel jusqu’à ce qu’il eût arraché des dieux une approbation{{corr|| }}apparente de ses projets et de ceux de l’empereur. Le voyage de Maxime à travers les villes de l’Asie étala le triomphe de la vanité philosophique ; les magistrats s’efforcèrent à l’envi d’accueillir honorablement l’ami de leur souverain. {{Hwp|Julien (empereur romain)|Julien}} prononçait un discours au sénat lorsqu’on l’instruisit de l’arrivée de Maxime. Il s’arrêta sur-le-champ, fut à la rencontre du philosophe, et, après l’avoir embrassé avec tendresse, le conduisit par la main au milieu de l’assemblée, et déclara en public tout ce qu’il devait à ses instructions. Le philosophe<ref group=w>{{Hwp|Eunape|Eunape}} (''in Maximo'', p. 77, 78, 79 ; et ''in Chrysanthio'', p. 147, 148) raconte avec scrupule ces anecdotes, qui lui paraissent les événemens les plus importans de son siècle. Au reste, il ne cache pas la fragilité de Maxime. {{Hwp|Libanios|Libanius}} (''orat. parent.'', c. 86, p. 301) et {{Hwp|Ammien Marcellin|Ammien}} ({{rom2|XXII|22}}, 7) décrivent sa réception à Constantinople.</ref>, qui ne tarda pas à obtenir la confiance de l’empereur et à influer sur les conseils de l’empire, se laissa insensiblement séduire par les tentations qu’on rencontre à la cour. Il s’habilla d’une manière plus brillante ; son maintien prit de la fierté, et, sous le règne suivant, il se vit exposé à d’humiliantes recherches sur