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on faisait venir des chevaux d’Espagne et de la {{Hwp|Cappadoce|Cappadoce}}. Les cavaliers romains méprisaient cette armure complète, dans laquelle la cavalerie des Orientaux était comme emprisonnée : la partie la plus importante de leur armure défensive consistait dans un casque, un bouclier ovale, de petites bottes et une cotte de mailles ; une {{Hwp|javeline|javeline}} et une longue et large épée étaient leurs principales armes offensives. Il paraît qu’ils avaient emprunté des Barbares l’usage des lances et des massues de fer<ref>''Voyez'' la Tactique d’{{Hwp|Arrien|Arrien}}.</ref>.
on faisait venir des chevaux d’Espagne et de la {{Hwp|Cappadoce|Cappadoce}}. Les cavaliers romains méprisaient cette armure complète, dans laquelle la cavalerie des Orientaux était comme emprisonnée : la partie la plus importante de leur armure défensive consistait dans un casque, un bouclier ovale, de petites bottes et une cotte de mailles ; une {{Hwp|javeline|javeline}} et une longue et large épée étaient leurs principales armes offensives. Il paraît qu’ils avaient emprunté des Barbares l’usage des lances et des massues de fer<ref group=a>''Voyez'' la Tactique d’{{Hwp|Arrien|Arrien}}.</ref>.


{{HdcerHors|Auxiliaires.|ch1.16}}
{{HdcerHors|Auxiliaires.|ch1.16}}
La sûreté et l’honneur de l’empire étaient confiés principalement aux légions : mais la politique de Rome ne dédaigna rien de tout ce qui pouvait lui être utile à la guerre. On faisait régulièrement des levées considérables dans les provinces dont les habitans n’avaient point encore mérité la distinction honorable de citoyens. On permettait à des princes ou à de petits états dispersés le long des frontières d’acheter, par un service militaire, leur liberté et leur sûreté<ref>Tel était en particulier l’état des {{Hwp|Bataves|Bataves}}. {{Hwp|Tacite|Tacite}}, ''Mœurs des Germains'', c. 29.</ref>. Souvent même, soit par force, soit par<ref follow=p78>{{tiret2|l’or|donnance}} d’{{Hwp|Hadrien|Adrien}} qui fixa l’âge auquel on pouvait obtenir cet honneur. ({{Hwp|Spartianus|Spartien}}, ''in Adr.'', {{rom2|X|10}}.) Cette ordonnance fut observée dans la suite, car l’empereur {{Hwp|Valérien|Valérien}}, dans une lettre adressée à Mulvius Gailicanus, préfet du prétoire, s’excuse de l’avoir violée en faveur du jeune {{Hwp|Probus (empereur)|Probus}}, depuis empereur, à qui il avait conféré le tribunal de bonne heure, à cause de ses rares talens. (''Vopiscus in Prob.'', {{rom2|IV|4}}.) (''Note de l’Édit.'')</ref>
La sûreté et l’honneur de l’empire étaient confiés principalement aux légions : mais la politique de Rome ne dédaigna rien de tout ce qui pouvait lui être utile à la guerre. On faisait régulièrement des levées considérables dans les provinces dont les habitans n’avaient point encore mérité la distinction honorable de citoyens. On permettait à des princes ou à de petits états dispersés le long des frontières d’acheter, par un service militaire, leur liberté et leur sûreté<ref group=a>Tel était en particulier l’état des {{Hwp|Bataves|Bataves}}. {{Hwp|Tacite|Tacite}}, ''Mœurs des Germains'', c. 29.</ref>. Souvent même, soit par force, soit par<ref group=a follow=p78>{{tiret2|l’or|donnance}} d’{{Hwp|Hadrien|Adrien}} qui fixa l’âge auquel on pouvait obtenir cet honneur. ({{Hwp|Spartianus|Spartien}}, ''in Adr.'', {{rom2|X|10}}.) Cette ordonnance fut observée dans la suite, car l’empereur {{Hwp|Valérien|Valérien}}, dans une lettre adressée à Mulvius Gailicanus, préfet du prétoire, s’excuse de l’avoir violée en faveur du jeune {{Hwp|Probus (empereur)|Probus}}, depuis empereur, à qui il avait conféré le tribunal de bonne heure, à cause de ses rares talens. (''Vopiscus in Prob.'', {{rom2|IV|4}}.) (''Note de l’Édit.'')</ref>