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{{Lettrine|U|black|white|gray|interligne=1.6}}{{sc|ne}} nouvelle espèce d’huissiers porte-chaînes garde les
{{Lettrine|U|black|white|gray|interligne=1.6}}{{sc|ne}} nouvelle espèce d’huissiers porte-chaînes garde les musées, à présent : ils sont pleins de docteurs, qui ne
permettent pas au passant de rêver devant les œuvres : ils ont pris l’habitude de croire qu’elles leur
musées, à présent : ils sont pleins de docteurs, qui ne
appartiennent. Parce qu’ils n’en sauraient jamais imaginer aucun, ils se donnent l’air de mépriser nos romans et nos poèmes. Mais on rit de la défense. Et je me permets tout ce qui ne leur sera jamais permis.
permettent pas au passant de rêver devant les
œuvres : ils ont pris l’habitude de croire qu’elles leur
appartiennent. Parce qu’ils n’en sauraient jamais imaginer
aucun, ils se donnent l’air de mépriser nos romans et nos
poèmes. Mais on rit de la défense. Et je me permets tout ce qui
ne leur sera jamais permis.


À chacun son métier. Je ne parcours pas le monde pour leur
À chacun son métier. Je ne parcours pas le monde pour leur
plaire, ni pour tenir registre de leurs erreurs. Un musée n’est
plaire, ni pour tenir registre de leurs erreurs. Un musée n’est qu’un catalogue pour les maîtres d’école et les critiques. Pour les poètes, c’est une allée des Champs-Élysées, où chacun réveille
les ombres heureuses de sa dilection, où il s’entretient avec les beautés de son choix. Paix aux érudits dans leurs catacombes :
qu’un catalogue pour les maîtres d’école et les critiques. Pour les
poètes, c’est une allée des Champs-Élysées, où chacun réveille
les ombres heureuses de sa dilection, où il s’entretient avec les
beautés de son choix. Paix aux érudits dans leurs catacombes :