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{{HdcerHors|Épîtres de Grégoire {{rom2|II|2}} à l’empereur. A. D. 727.|ch49.11}}
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Nous avons deux épîtres originales de [[:w:Grégoire II|Grégoire {{rom2|II|2}}]] à l’empereur [[:w:Léon III l'Isaurien|Léon]]<ref>Les deux Épitres de Grégoire {{rom2|II|2}} ont été conservées dans les Actes du [[:w:Deuxième concile de Nicée|concile de Nicée]] (t. {{rom2|VIII|8}}, p. 651-674) ; elles ne portent point de date : [[:w:Cesare Baronio|Baronius]] leur donne celle de 726 ; [[:w:Ludovico Antonio Muratori|Muratori]] (''Annali d’Italia'', t. {{rom2|VI|6}}, p. 120) dit qu’elles furent écrites en 729, et [[:w:Antoine Pagi|Pagi]] en 730. Telle est la force des préventions, que des écrivains papistes ont loué le bon sens et la modération de ces lettres.</ref> ; et si on ne peut les citer comme des modèles d’éloquence et de logique, elles offrent le portrait ou du moins le masque d’un fondateur de la monarchie pontificale. « On compte, lui dit-il, dix années de bonheur, durant lesquelles nous avons eu la consolation de recevoir vos lettres royales, signées en encre de pourpre, et de votre propre main : ces lettres étaient pour nous des gages sacrés de votre attachement à la [[:w:Christianisme orthodoxe|foi orthodoxe]] de nos aïeux. Quel déplorable changement et quel épouvantable scandale ! Vous accusez maintenant les catholiques d’idolâtrie, et, par cette accusation, vous trahissez seulement votre impiété et votre ignorance. Nous sommes forcés de proportionner à cette ignorance la grossièreté de notre style et de nos argumens. Les premiers élémens des saintes lettres suffisent pour vous confondre ; et si, entrant dans une école de grammaire, vous vous y déclariez l’ennemi de notre culte, vous irriteriez la simplicité et la piété des enfans qu’on y instruit, au point qu’ils vous jetteraient<ref follow=p287>ici. Les épîtres des papes sont éparses dans les volumes des conciles.</ref>
Nous avons deux épîtres originales de {{Hwp|Grégoire II|Grégoire {{rom2|II|2}}}} à l’empereur {{Hwp|Léon III l'Isaurien|Léon}}<ref>Les deux Épitres de Grégoire {{rom2|II|2}} ont été conservées dans les Actes du {{Hwp|Deuxième concile de Nicée|concile de Nicée}} (t. {{rom2|VIII|8}}, p. 651-674) ; elles ne portent point de date : {{Hwp|Cesare Baronio|Baronius}} leur donne celle de 726 ; {{Hwp|Ludovico Antonio Muratori|Muratori}} (''Annali d’Italia'', t. {{rom2|VI|6}}, p. 120) dit qu’elles furent écrites en 729, et {{Hwp|Antoine Pagi|Pagi}} en 730. Telle est la force des préventions, que des écrivains papistes ont loué le bon sens et la modération de ces lettres.</ref> ; et si on ne peut les citer comme des modèles d’éloquence et de logique, elles offrent le portrait ou du moins le masque d’un fondateur de la monarchie pontificale. « On compte, lui dit-il, dix années de bonheur, durant lesquelles nous avons eu la consolation de recevoir vos lettres royales, signées en encre de pourpre, et de votre propre main : ces lettres étaient pour nous des gages sacrés de votre attachement à la {{Hwp|Christianisme orthodoxe|foi orthodoxe}} de nos aïeux. Quel déplorable changement et quel épouvantable scandale ! Vous accusez maintenant les catholiques d’idolâtrie, et, par cette accusation, vous trahissez seulement votre impiété et votre ignorance. Nous sommes forcés de proportionner à cette ignorance la grossièreté de notre style et de nos argumens. Les premiers élémens des saintes lettres suffisent pour vous confondre ; et si, entrant dans une école de grammaire, vous vous y déclariez l’ennemi de notre culte, vous irriteriez la simplicité et la piété des enfans qu’on y instruit, au point qu’ils vous jetteraient<ref follow=p287>ici. Les épîtres des papes sont éparses dans les volumes des conciles.</ref>