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un simulacre que notre père tout-puissant a fait de ses mains sans tache, qu’il a forme d’une manière ineffable, et que nous devons sanctifier en l’adorant avec crainte et avec amour. » Avant la fin du sixième siècle, ces images faites sans mains (comme les Grecs l’exprimaient par un seul mot<ref>{{lang|grc|''Αχειροποητος.''}} ''Voyez'' [[:w:Charles du Fresne, sieur du Cange|Ducange]], ''in Gloss. grœc. et latin.'' Ce sujet est traité avec autant d’érudition que de préjugés par le jésuite {{Hwp|Jacob Gretser|Gretser}} (''Syntagma de imaginibus non manu factis, ad calcem codicis de officiis'', p. 289-330), l’âne ou plutôt le renard d’Ingolstadt (''Voyez'' le ''Scaligeriana'') ; avec autant d’esprit que de raison par le protestant [[:w:Isaac de Beausobre|Beausobre]], dans la controverse ironique qu’il a insérée dans plusieurs volumes de la ''Bibliothéque germanique'' (t. {{rom2|XVIII|18}}, p. 1-50 ; t. {{rom2|XX|20}}, p. 27-68 ; t. {{rom2|XXV|25}}, p. 1-36 ; t. {{rom2|XXVII|27}}, p. 85-118 ; t. {{rom2|XXVIII|28}}, p. 1-33 ; t. {{rom2|XXXI|31}}, p. 111-148 ; t. {{rom2|XXXII|32}}, p. 75-107 ; t. {{rom2|XXXIV|34}}, p. 67-96).</ref>), étaient communes dans les armées et les villes de l’[[:w:Empire byzantin|empire d’Orient]]<ref>[[:w:Théophylacte Simocatta|Théophylacte Simocatta]] (l. {{rom2|II|2}}, c. 3, p. 34 ; l. {{rom2|III|3}}, c. 1, p. 63), célèbre le {{lang|grc|''θεανδρικον εικασμα''}}, qu’il appelle {{lang|grc|''αχειροποιητον''}} ; mais ce n’était qu’une copie, puisqu’il ajoute {{lang|grc|''αρχετυπον το εκεινον οι Ρωμαιοι''}} (d’Édesse) {{lang|grc|''θρησκευȢσι τι αρρητον''}}. (''Voyez'' [[:w:Antoine Pagi|Pagi]], t. {{rom2|II|2}}, A. D. 586, n<sup>o</sup> 11.)</ref>. Elles étaient des objets de culte et des instrumens de miracles. Au moment du danger ou au milieu du tumulte, leur présence révérée rendait l’espérance, ranimait le courage ou réprimait la fureur des lésions romaines. {{HdcerEn|Copies de l’image d’Édesse.|ch49.4}}La plus grande partie de ces images n’étant que des imitations faites par la main de l’homme, ne pouvaient prétendre qu’à une ressemblance imparfaite ; et c’était à tort qu’on leur
un simulacre que notre père tout-puissant a fait de ses mains sans tache, qu’il a forme d’une manière ineffable, et que nous devons sanctifier en l’adorant avec crainte et avec amour. » Avant la fin du sixième siècle, ces images faites sans mains (comme les Grecs l’exprimaient par un seul mot<ref>{{lang|grc|''Αχειροποητος.''}} ''Voyez'' {{Hwp|Charles du Fresne, sieur du Cange|Ducange}}, ''in Gloss. grœc. et latin.'' Ce sujet est traité avec autant d’érudition que de préjugés par le jésuite {{Hwp|Jacob Gretser|Gretser}} (''Syntagma de imaginibus non manu factis, ad calcem codicis de officiis'', p. 289-330), l’âne ou plutôt le renard d’Ingolstadt (''Voyez'' le ''Scaligeriana'') ; avec autant d’esprit que de raison par le protestant {{Hwp|Isaac de Beausobre|Beausobre}}, dans la controverse ironique qu’il a insérée dans plusieurs volumes de la ''Bibliothéque germanique'' (t. {{rom2|XVIII|18}}, p. 1-50 ; t. {{rom2|XX|20}}, p. 27-68 ; t. {{rom2|XXV|25}}, p. 1-36 ; t. {{rom2|XXVII|27}}, p. 85-118 ; t. {{rom2|XXVIII|28}}, p. 1-33 ; t. {{rom2|XXXI|31}}, p. 111-148 ; t. {{rom2|XXXII|32}}, p. 75-107 ; t. {{rom2|XXXIV|34}}, p. 67-96).</ref>), étaient communes dans les armées et les villes de l’{{Hwp|Empire byzantin|empire d’Orient}}<ref>{{Hwp|Théophylacte Simocatta|Théophylacte Simocatta}} (l. {{rom2|II|2}}, c. 3, p. 34 ; l. {{rom2|III|3}}, c. 1, p. 63), célèbre le {{lang|grc|''θεανδρικον εικασμα''}}, qu’il appelle {{lang|grc|''αχειροποιητον''}} ; mais ce n’était qu’une copie, puisqu’il ajoute {{lang|grc|''αρχετυπον το εκεινον οι Ρωμαιοι''}} (d’Édesse) {{lang|grc|''θρησκευȢσι τι αρρητον''}}. (''Voyez'' {{Hwp|Antoine Pagi|Pagi}}, t. {{rom2|II|2}}, A. D. 586, n<sup>o</sup> 11.)</ref>. Elles étaient des objets de culte et des instrumens de miracles. Au moment du danger ou au milieu du tumulte, leur présence révérée rendait l’espérance, ranimait le courage ou réprimait la fureur des lésions romaines. {{HdcerEn|Copies de l’image d’Édesse.|ch49.4}}La plus grande partie de ces images n’étant que des imitations faites par la main de l’homme, ne pouvaient prétendre qu’à une ressemblance imparfaite ; et c’était à tort qu’on leur