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Lors de la guerre contre le Japon, et malgré les sommes énormes dépensées en matériel de guerre et en arméniens maritimes, les Chinois étaient peu préparés à la guerre. C’est que les efforts tentés pour l’amélioration de l’armée n’avaient pu l’être qu’en certaines régions localisées de l’Empire. Ce n’était guère qu’aux environs de Pékin et dans le Petchili quo se trouvaient des troupes chinoises organisées à l’européenne par les soins du vice-roi Li-Hung-Chang. Composées de jeunes gens solides et bien découplés, instruites par des officiers allemands, elles manœuvraient correctement à rangs serrés, mais beaucoup moins bien en ordre dispersé. La raison en était qu’il n’y avait pas de cadres indigènes à la hauteur de leur tâche. Les instructeurs européens étant peu nombreux, les troupes, une fois en ordre dispersé, échappaient à leur action, et les officiers chinois ne savaient pas s’en servir. L’instruction militaire de ces derniers était nulle. La plupart d’entre eux, sortis d’ailleurs du rang, complètement illettrés, n’étaient pas capables de lire et de comprendre l’''Art militaire chinois'', livre assez anodin pourtant au point de vue stratégique et tactique. Leur avancement était réglé d’après le poids qu’ils pouvaient soulever à bras tendu. On plaçait par terre des pierres de différentes grosseurs, et était classé le premier, dans ces examens où dominait la force physique, qui pouvait porter la pierre la plus lourde.
Lors de la guerre contre le Japon, et malgré les sommes énormes dépensées en matériel de guerre et en arméniens maritimes, les Chinois étaient peu préparés à la guerre. C’est que les efforts tentés pour l’amélioration de l’armée n’avaient pu l’être qu’en certaines régions localisées de l’Empire. Ce n’était guère qu’aux environs de Pékin et dans le Petchili que se trouvaient des troupes chinoises organisées à l’européenne par les soins du vice-roi Li-Hung-Chang. Composées de jeunes gens solides et bien découplés, instruites par des officiers allemands, elles manœuvraient correctement à rangs serrés, mais beaucoup moins bien en ordre dispersé. La raison en était qu’il n’y avait pas de cadres indigènes à la hauteur de leur tâche. Les instructeurs européens étant peu nombreux, les troupes, une fois en ordre dispersé, échappaient à leur action, et les officiers chinois ne savaient pas s’en servir. L’instruction militaire de ces derniers était nulle. La plupart d’entre eux, sortis d’ailleurs du rang, complètement illettrés, n’étaient pas capables de lire et de comprendre l’''Art militaire chinois'', livre assez anodin pourtant au point de vue stratégique et tactique. Leur avancement était réglé d’après le poids qu’ils pouvaient soulever à bras tendu. On plaçait par terre des pierres de différentes grosseurs, et était classé le premier, dans ces examens où dominait la force physique, qui pouvait porter la pierre la plus lourde.


S’il en était ainsi des troupes organisées à l’européenne, on peut deviner ce qu’était le reste de l’armée chinoise. Organisée
S’il en était ainsi des troupes organisées à l’européenne, on peut deviner ce qu’était le reste de l’armée chinoise. Organisée