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et qui se demande ce que deviendra la société quand elle n'aura plus de parasites;
<section begin="fin"/>et qui se demande ce que deviendra la société quand elle n’aura plus de parasites ;


Ce que ne veulent pas les socialistes eux-mêmes, prétendus révolutionnaires, à qui la Liberté, l'Égalité, la Richesse, le Travail, ne sont rien, s'il leur faut abandonner ou seulement ajourner leurs chimères, et renoncer à l'espoir du gouvernement;
Ce que ne veulent pas les socialistes eux-mêmes, prétendus révolutionnaires, à qui la Liberté, l’Égalité, la Richesse, le Travail, ne sont rien, s’il leur faut abandonner ou seulement ajourner leurs chimères, et renoncer à l’espoir du gouvernement ;


Ce que ne sait pas demander le prolétariat, ahuri de théories sociales, de toasts à l'amour et d'homélies fraternelles.
Ce que ne sait pas demander le prolétariat, ahuri de théories sociales, de toasts à l’amour et d’homélies fraternelles.


Va donc, Capital; va, continue d'exploiter ce misérable Peuple! Consume cette bourgeoisie hébétée, pressure l'ouvrier, rançonne le paysan, dévore l'enfance, prostitue la femme, et garde tes faveurs pour le lâche qui dénonce, pour le juge qui condamne, pour le soldat qui fusille , pour l'esclave qui applaudit. La morale des marchands de cochons est devenue celle des honnêtes gens. Malédiction sur mes contemporains!
Va donc, Capital ; va, continue d’exploiter ce misérable Peuple ! Consume cette bourgeoisie hébétée, pressure l’ouvrier, rançonne le paysan, dévore l’enfance, prostitue la femme, et garde tes faveurs pour le lâche qui dénonce, pour le juge qui condamne, pour le soldat qui fusille, pour l’esclave qui applaudit. La morale des marchands de cochons est devenue celle des honnêtes gens. Malédiction sur mes contemporains !


P.-J. Proudhon.
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CINQUIÈME LETTRE.


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6 janvier 1850.


Monsieur,


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Je vous ai trompé, dites-vous; non, je me suis trompé.


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Admis sous votre tente, à votre foyer, pour discuter, au milieu de vos propres amis , une question grave, si mes arguments tombaient sous votre critique, je devais croire, du moins, que ma personne vous serait sacrée. Vous négligez mes arguments et qualifiez ma personne. — Je me suis trompé.


Je vous ai trompé, dites-vous ; non, je me suis trompé.
Ecrivant dans votre journal, m'adressant à vos lecteurs, mon devoir était de me renfermer sévèrement dans le sujet en discussion. J'ai cru que, comprenant la gêne de ma position, vous vous croiriez tenu de vous

Admis sous votre tente, à votre foyer, pour discuter, au milieu de vos propres amis, une question grave, si mes arguments tombaient sous votre critique, je devais croire, du moins, que ma personne vous serait sacrée. Vous négligez mes arguments et qualifiez ma personne. — Je me suis trompé.

Écrivant dans votre journal, m’adressant à vos lecteurs, mon devoir était de me renfermer sévèrement dans le sujet en discussion. J’ai cru que, comprenant la gêne de ma position, vous vous croiriez tenu de vous<section end="debut"/>