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SAINT CLÉMENT D’ALEXANDRIE.

nade, nous devons être en garde contre une démarche trop précipitée ou trop lente, et marcher sans aucune affectation, d’une manière honnête et posée. Il est honteux et criminel de s’arrêter exprès en tournant la tête de côté et d’autre pour voir si ceux que nous rencontrons nous regardent, comme si nous étions sur la scène et qu’il nous plût d’être remarqués et montrés du doigt. Si nous descendons dans un lieu bas et incliné, nous ne devons pas nous faire porter par nos domestiques sur la hauteur que nous venons de quitter comme le font ces voluptueux qui paraissent d’abord robustes, mais dont l’esprit et le corps sont également affaiblis par la mollesse de leurs mœurs. Que le visage et le corps de ceux qui aiment la vertu n’aient jamais rien de mou et d’affecté ; que leurs mouvements et leurs manières soient toujours dignes d’un esprit noble et élevé. Surtout qu’ils ne traitent point leurs esclaves comme de vils animaux. S’il est, en effet, ordonné aux esclaves d’être soumis en toute crainte à leurs maîtres, non-seulement à ceux qui sont bons et doux, mais même à ceux qui sont fâcheux, il est du devoir des maîtres d’être pleins, envers leurs serviteurs, de justice, de patience et de douceur. « Enfin, dit encore le saint apôtre, qu’il y ait entre vous tous une parfaite union, une bonté compâtissante, une amitié de frères, une charité indulgente, pleine de douceur et d’humilité, parce que c’est à cela que vous êtes appelés, afin de devenir héritiers de la bénédiction. »

Zénon, voulant faire de fantaisie le portrait d’une jeune fille, le fait en ces termes : « Que l’air de son visage soit modeste et pur, son regard ferme sans être hardi, sa tête droite, et qu’aucun de ses mouvements ne paraisse ni languissant ni gêné ; que ses réponses soient pleines de vivacité, et que son esprit retienne facilement tout ce qu’on lui apprend d’honnête et de vertueux ; que ses manières enfin ne fassent naître dans le cœur des impudiques aucune coupable espérance, qu’une pudeur toute pleine de douceur et de fore brille sur son visage et ne s’y éteigne jamais. » Loin d’elle donc tout commerce impur avec les vendeurs de parfums, de bijoux, de vêtements voluptueux et de mille autres inventions funestes ;