« Page:Verlaine - Œuvres posthumes, Messein, I.djvu/402 » : différence entre les versions

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Charles Husson était vraiment un garçon fait et bâti pour l’amour : force, face virile et enfantine, rose et grasse, sans un soupçon de bouffissure ; nulle trace de barbe qu’un duvet très léger, d’or blond clair s’accentuant en très petits favoris, presque des frisons comme en ont les Ascagne et les Endymion des peintres français de l’époque impériale ; cheveux plus foncés dans l’ardeur, bouclés ou portés plutôt courts ; de grands yeux bleus verdâtres, très doux, on eût dit humides comme la bouche adorablement petite, un peu pouponne et d’un rouge tendre ; et quant au nez, peu défini, un peu rond, aux narines ardentes, il disait — le menton large et long en proportion avec le reste, comme tout d’ailleurs dans cette figure et cette statue harmonieuses, mais d’arêtes molles et d’une courbe
Charles Husson était vraiment un garçon fait
et bâti pour l’amour : force, face virile et enfantine,
rose et grasse, sans un soupçon de bouffissure ;
nulle trace de barbe qu’un duvet très léger,
d’or blond clair s’accentuant en très petits
favoris, presque des frisons comme en ont les
Ascagne et les Endymion des peintres français
de l’époque impériale ; cheveux plus foncés dans
l’ardeur, bouclés ou portés plutôt courts ; de
grands yeux bleus verdâtres, très doux, on eût
dit humides comme la bouche adorablement
petite, un peu pouponne et d’un rouge tendre ;
et ({liant au nez, peu défini, un peu rond, aux narines
ardentes, il disait — le menton large et
long en proportion avec le reste, comme tout
d’ailleurs dans cette ligure et cette statue harmonieuses,
mais d’arêtes molles et d’une courbe