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à quand je devrais les tremper dans la boue et
à quand je devrais les tremper dans la boue et
dans la cendre des lessives… Dites, répondez-lui,
dans la cendre des lessives… Dites, répondez-lui,
les vieilles ! Vous n’avez plus d’orgueil à votre
les vieilles ! Vous n’avez plus d’orgueil à votre
âge, hein ?… Vous n’avez plus à vous soigner
âge, hein ?… Vous n’avez plus à vous soigner
pour personne, j’espère ?… Vite, dépêchez, si vous
pour personne, j’espère ?… Vite, dépêchez, si vous
avez quelque dernier ouvrage à terminer, avant
avez quelque dernier ouvrage à terminer, avant
qu’on ne vous enferme… Ah ! la mort !… Sais-tu,
qu’on ne vous enferme… Ah ! la mort !… Sais-tu,
toi, ce que c’est que cette épouvante, cette
toi, ce que c’est que cette épouvante, cette
petite crispation quotidienne : la peur de mourir
petite crispation quotidienne : la peur de mourir
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nuque qui vous suit partout, et vous fait presser
nuque qui vous suit partout, et vous fait presser
le pas, de porte en porte… Non, je n’ai pas le
le pas, de porte en porte… Non, je n’ai pas le
temps de m’attarder à de jolis petits scrupules,
temps de m’attarder à de jolis petits scrupules,
et des minauderies… Je te montre mon cœur à nu
et des minauderies… Je te montre mon cœur à nu
maintenant, petite ?… Mais plus de pudeur, non
maintenant, petite ?… Mais plus de pudeur, non
plus ! Comprends-tu cette sauvage, farouche idée,
plus ! Comprends-tu cette sauvage, farouche idée,
que rien ne saurait éteindre : le sauver !… bâcler
que rien ne saurait éteindre : le sauver !… bâcler
son bonheur… et puis, vite, m’enfuir dans les
son bonheur… et puis, vite, m’enfuir dans les