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soit employé à nous expliquer comment et pourquoi les marchandises coûtent du travail et rien que du travail.
soit employé à nous expliquer comment et pourquoi les marchandises « coûtent du travail » et rien que du travail.

Le travail est encore une fois pris sous la forme où on le rencontre chez les économistes. Et pas même cela. Car bien qu’on dise deux mots sur les différences d’intensité du travail, le travail est très généralement représenté comme quelque chose qui “ coûte ”, c’est-à-dire qui est mesure de valeur, qu’il soit d’ailleurs dépense ou non dans la moyenne des conditions normales de la société. Que les producteurs emploient dix jours à la fabrication de produits qui peuvent être fabriqués en un jour, ou qu’ils n’en emploient qu’un ; qu’ils emploient le meilleur ou le plus mauvais des outillages ; qu’ils appliquent leur temps de travail à la fabrication d’articles socialement nécessaires ou dans la quantité socialement exigée, qu’ils fabriquent des articles que l’on ne demande pas du tout, ou des articles demandés plus ou moins qu’il n’est besoin - de tout cela il n’est pas question : le travail est le travail, le produit d’un travail égal doit être échangé contre un produit de travail égal. Rodbertus qui, dans tout autre cas, est toujours prêt, que ce soit à propos ou non, à se placer au point de vue national, et à considérer les rapports des producteurs isolés du haut de l’observatoire de l’ensemble de la société, évite ici craintivement tout cela. Simplement parce que, dès la première ligne de son livre, il va droit à l’utopie du bon de travail et que toute
Le travail est encore une fois pris sous la forme où on le rencontre chez les économistes. Et pas même cela. Car bien qu’on dise deux mots sur les différences d’intensité du travail, le travail est très généralement représenté comme quelque chose qui “ coûte ”, c’est-à-dire qui est mesure de valeur, qu’il soit d’ailleurs dépense ou non dans la moyenne des conditions normales de la société. Que les producteurs emploient dix jours à la fabrication de produits qui peuvent être fabriqués en un jour, ou qu’ils n’en emploient qu’un ; qu’ils emploient le meilleur ou le plus mauvais des outillages ; qu’ils appliquent leur temps de travail à la fabrication d’articles socialement nécessaires ou dans la quantité socialement exigée, qu’ils fabriquent des articles que l’on ne demande pas du tout, ou des articles demandés plus ou moins qu’il n’est besoin de tout cela il n’est pas question : le travail est le travail, le produit d’un travail égal doit être échangé contre un produit de travail égal. Rodbertus qui, dans tout autre cas, est toujours prêt, que ce soit à propos ou non, à se placer au point de vue national, et à considérer les rapports des producteurs isolés du haut de l’observatoire de l’ensemble de la société, évite ici craintivement tout cela. Simplement parce que, dès la première ligne de son livre, il va droit à l’utopie du bon de travail et que toute