« Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t6.djvu/195 » : différence entre les versions

ThomasBot (discussion | contributions)
m Maltaper : split
(Aucune différence)

Version du 19 mars 2009 à 01:40

Cette page n’a pas encore été corrigée

Non, Cana, le Centenier, le Lépreux, les Aveugles, les Paralytiques, la multiplication des pains, toute la Galilée, toute la Judée, déposent pour moi. Voilà mes signes ; pourquoi feignez-vous de ne les pas voir ?"

Au lieu de cette réponse, que Jésus ne fit point, voici, Monsieur, celle qu’il lit :

La Nation méchante & adultere demande un signe, & il ne lui en sera point donné. Ailleurs il ajoute : Il ne lui sera point donné d’autre signe que celui de Jonas le Prophete. Et leur tournant le dos, il s’en alla. *

[* Marc. VIII. 12. Matth. XVI. 4. Pour abréger j’ai fondu ensemble ces deux passages, mais j’ai conserve la distinction essentielle a la question. ]

Voyez d’abord comment, blâmant cette manie des signes miraculeux, il traite ceux qui les demandent. Et cela ne lui arrive pas une fois seulement, mais plusieurs. *

[* Conférez les passages suivans. Matth. XII. 39. 41. Marc. VII. 12. Luc. XI. 29. Jean II. 18. 19. IV. 48. V. 34. 36. 39. ] Dans le systême de vos Messieurs, cette demande étoit très-légitime : pourquoi donc insulter ceux qui la faisoient ?

Voyez ensuite à qui nous devons ajouter foi par préférence ; d’eux, qui soutiennent que c’est rejetter la Révélation Chrétienne, que de ne pas admettre les miracles de Jésus pour les signes qui l’établissent ; ou de Jésus lui-même, qui déclare qu’il n’a point de signe à donner.

Ils demanderont ce que c’est donc que le signe de Jonas le Prophete ? Je leur répondrai que c’est sa prédication aux Ninivites, précisément le même signe qu’employoit Jésus avec les Juifs, comme il l’explique lui-même. *

[* Matth. XII. 41. Luc. XI. 30. 32] On ne