« Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Guizot, Didier, 1864, tome 2.djvu/202 » : différence entre les versions
Pywikibot touch edit |
|||
État de la page (Qualité des pages) | État de la page (Qualité des pages) | ||
- | + | Page corrigée | |
En-tête (noinclude) : | En-tête (noinclude) : | ||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
{{Numérotation|ANTOINE ET CLÉOPÂTRE.|200||}} |
|||
Contenu (par transclusion) : | Contenu (par transclusion) : | ||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
Mais ce même bras qui inscrivait |
Mais ce même bras qui inscrivait son honneur sur toutes |
||
ses actions a déchiré le cœur qui lui prêtait ce courage |
|||
invincible. Voilà son épée, je l’ai dérobée à sa blessure ; |
|||
vois teinte encore de son noble sang. |
tu la vois teinte encore de son noble sang. |
||
{{ |
{{sc|césar.—}}Vous avez l’air triste, mes amis.—Que les |
||
leur faveur, si ces nouvelles ne sont |
dieux me retirent leur faveur, si ces nouvelles ne sont |
||
pas faites pour mouiller les yeux des rois. |
|||
des rois. |
|||
{{ |
{{sc|agrippa.—}}Et il est étrange que la nature nous force à |
||
actions que nous avons poursuivies avec |
gémir sur les actions que nous avons poursuivies avec |
||
le plus d’acharnement. |
|||
{{ |
{{sc|mécène.—}}Ses vices et ses vertus se balançaient également. |
||
{{ |
{{sc|agrippa.—}}Jamais âme plus rare n’a gouverné l’humanité. |
||
dieux, vous voulez nous laisser toujours |
Mais vous, dieux, vous voulez nous laisser toujours |
||
quelques faiblesses pour faire de nous des hommes. |
|||
César s’attendrit. |
|||
{{ |
{{sc|mécène.—}}Quand un si grand miroir est offert à ses |
||
yeux, il faut bien qu’il se voie. |
|||
qu’il se voie. |
|||
{{ |
{{sc|césar.—}}Ô Antoine, je t’ai poursuivi jusque-là ! —Mais |
||
nous-mêmes les auteurs de nos maux. Il |
nous sommes nous-mêmes les auteurs de nos maux. Il |
||
fallait ou que je fusse offert moi-même à tes regards dans |
|||
cet état d’abaissement, ou que je fusse spectateur du tien. |
|||
Nous ne pouvions habiter ensemble dans l’univers. Mais |
|||
laisse-moi pleurer avec des larmes de sang sur toi, mon |
|||
collègue dans toutes mes entreprises, mon |
frère, mon collègue dans toutes mes entreprises, mon |
||
associé à l’empire, mon ami et mon compagnon au premier |
|||
rang des batailles ; le bras de mon propre corps, le |
|||
cœur où le mien allumait son courage… Que nos inconciliables |
|||
étoiles aient ainsi divisé nos égales fortunes, pour |
|||
venir là ! Écoutez-moi, mes dignes amis… Mais non, je |
en venir là ! Écoutez-moi, mes dignes amis… Mais non, je |
||
pensées dans un moment plus convenable. |
vous dirai mes pensées dans un moment plus convenable. |
||
(Entre un messager.) |
{{g|(Entre un messager.)|4|fs=90%}} |
||
{{ |
{{sc|césar.—}}Le message de cet homme se devine dans son |
||
ce qu’il dira. |
air ; nous entendrons ce qu’il dira.—D’où viens-tu ? |
||
{{ |
{{sc|le messager.—}}Je ne suis encore qu’un pauvre Égyptien : |
||
maîtresse, confinée dans le seul asile |
la reine, ma maîtresse, confinée dans le seul asile |
||
qui lui reste, dans son tombeau, désire être instruite de |
|||
vos intentions pour pouvoir se préparer au parti que la |
|||
nécessité la forcera d’embrasser. |