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{{Numérotation|ACTE IV, SCÈNE II.||177|}} |
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{{sc|énobarbus.—}}Non, seigneur. |
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{{sc|antoine.—}}Pourquoi ne se battrait-il pas ? |
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{{sc|énobarbus.—}}C’est qu’il pense qu’étant vingt fois plus |
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ce serait vingt hommes contre un seul. |
fortuné que vous, ce serait vingt hommes contre un seul. |
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{{sc|antoine.—}}Demain, guerrier, nous combattrons sur |
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survivrai, ou je laverai mon affront |
mer et sur terre. Ou je survivrai, ou je laverai mon affront |
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en mourant dans tant de sang, que je ferai revivre |
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ma gloire. Es-tu disposé à te bien battre ? |
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{{sc|énobarbus.—}}Je frapperai en criant : tout ou rien. |
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{{sc|antoine.—}}Bien dit. Allons, appelez mes serviteurs, |
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pour notre repas de ce soir. |
et n’épargnons rien pour notre repas de ce soir. {{t|''(Ses serviteurs |
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main, tu m’as toujours |
''entrent.)''|90}} Donne-moi ta main, tu m’as toujours |
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fidèlement servi ; et toi aussi… et toi… et toi ; vous m’avez |
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tous bien servi, et vous avez eu des rois pour compagnons. |
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compagnons. |
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{{sc|cléopâtre.—}}Que veut dire cela ? |
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{{sc|énobarbus}}, {{t|''à part''|90}}.—C’est une de ces bizarreries que le |
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naître dans l’esprit. |
chagrin fait naître dans l’esprit. |
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{{ |
{{sc|antoine.—}}Et toi aussi, tu es honnête.—Je voudrais |
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autant d’hommes que vous êtes, et que |
être multiplié en autant d’hommes que vous êtes, et que |
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Antoine pour vous pouvoir |
vous formassiez à vous tous un Antoine pour vous pouvoir |
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servir comme vous m’avez servi. |
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{{sc|tous.—}}Aux dieux ne plaise ! |
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{{sc|antoine.—}}Allons, mes bons amis, servez-moi encore |
||
pas le vin dans ma coupe, et traitez-moi |
ce soir. Ne ménagez pas le vin dans ma coupe, et traitez-moi |
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avec autant de respect que lorsque l’empire du |
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monde, encore à moi, obéissait comme vous à mes lois. |
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lois. |
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{{sc|cléopâtre.—}}Que prétend-il ? |
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{{sc|énobarbus.—}}Faire pleurer ses amis. |
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{{sc|antoine.—}}Servez-moi ce soir. Peut-être est-ce la fin |
||
peut-être ne me reverrez-vous plus, ou |
de votre service ; peut-être ne me reverrez-vous plus, ou |
||
ombre défigurée ; peut-être |
ne reverrez-vous plus qu’une ombre défigurée ; peut-être |
||
demain vous servirez un autre maître.—Je vous regarde |
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comme un homme qui prend congé.—Mes fidèles amis, |
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vous congédie pas ; non, inséparablement attaché à |
je ne vous congédie pas ; non, inséparablement attaché à |
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vous quittera qu’à la mort. Servez-moi |
vous, votre maître ne vous quittera qu’à la mort. Servez-moi |
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ce soir deux heures encore ; je ne vous en demande |
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