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l’austère impératrice Marie Feodorovna, et de Pobiedonotsef, |
l’austère impératrice Marie Feodorovna, et de Pobiedonotsef, |
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son illustre mentor, Nicolas |
son illustre mentor, Nicolas {{rom-maj|ii|2}} a peur du libéralisme. En 1806 |
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régnait un Tsar plein d’audace, ambitieux, se donnant en |
régnait un Tsar plein d’audace, ambitieux, se donnant en spectacle |
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au monde, rêvant de gloire et de tapage ; formé à l’école |
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« libre » de la grande Catherine, élève du Suisse La Harpe, exilé |
« libre » de la grande Catherine, élève du Suisse La Harpe, exilé |
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de sa patrie comme révolutionnaire et réfugié à la cour de Russie |
de sa patrie comme révolutionnaire et réfugié à la cour de Russie |
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— la cour de Russie servait alors d’asile aux esprits en avance |
— la cour de Russie servait alors d’asile aux esprits en avance |
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sur leur temps |
sur leur temps ! — Alexandre {{rom-maj|i|1}}{{er}} jouait avec les idées philosophiques |
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du {{rom|xviii|18}}{{t|{{e}}|90}} siècle français et s’enthousiasmait de liberté. |
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Ainsi les institutions de la Russie, aujourd’hui violentées par la |
Ainsi les institutions de la Russie, aujourd’hui violentées par la |
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foule, étaient menacées alors par l’Empereur seul. Il y a cent ans, |
foule, étaient menacées alors par l’Empereur seul. Il y a cent ans, |
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le peuple russe trouvait sa liberté dans l’autocratie et ne pensait |
le peuple russe trouvait sa liberté dans l’autocratie et ne pensait |
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qu’à obéir. Le Tsar put jongler avec des projets de réformes, les |
qu’à obéir. Le Tsar put jongler avec des projets de réformes, les |
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manier à sa guise sans abandonner une parcelle de ses |
manier à sa guise sans abandonner une parcelle de ses prérogatives |
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ni diminuer jamais son autorité. Les institutions de la Russie, |
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c’était sa chose : à présent, c’est la chose du peuple. |
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Par conviction, sans doute, mais bien plus encore par orgueil |
Par conviction, sans doute, mais bien plus encore par orgueil |