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1892, le nouveau ministre déteste les phrases et aime les faits.
Très dévoué aux ouvriers, il ne leur ménage pas à l’occasion les
vérités rudes mais il ne se croit pas une compétence universelle et
s’abstiendra d’apprendre au premier Lord de l’Amirauté comment
il faut organiser la flotte et de fournir à sir Edward Grey des
conseils sur la direction de la politique extérieure. Et ainsi sera
souligné une fois de plus ce fait capital qu’en terre anglo-saxonne,
la lutte des classes n’existe pas ; d’où il suit que pour qu’elle
existe quelque part, il faut la créer. Notez que le socialisme continental
est justement basé sur le dogme de la lutte des classes
considéré comme une conséquence inévitable du régime capitaliste.
De là vient, à notre sens, une bonne part de l’animosité
anglo-allemande. L’exemple des Anglais et des Américains établit
péremptoirement que la lutte des classes est une machine de
guerre inventée pour les besoins d’un parti. Les Allemands qui
l’ont inventée, en effet, ne pardonnent point aux anglo-saxons
d’en faire quotidiennement la preuve. À ce titre, l’entrée de
M. John Burns dans le cabinet britannique est un coup très
sensible porté à leur doctrine de prédilection. Rien de pareil avec
le cas Millerand. M. Millerand est socialiste, mais tout de même
c’est un bourgeois, un ''monsieur''. M. John Burns est un ouvrier
bon teint et, devenu ministre, il ne déteindra pas.
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{{Souligner|{{g|''Consulat superflu''.|4}}}}



Le rapporteur que la Chambre des Députés de Paris s’est choisi
{{c|{{t|REVUE POUR LES FRANCAIS|220}}}}
pour le budget des affaires étrangères ne ressemble pas non plus
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à M. John Burns en ce que, ne possédant aucune spécialité, il
{{c|POLITIQUE ET LITTÉRAIRE}}
touche à tout avec une égale incompétence. Il a pensé se signaler
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à l’admiration de la postérité en accablant d’amères critiques
[[Image:Revue pour les français, T1, 1906 (page 7 crop).png|center|250px]]
nos services diplomatiques et, comme le ''Journal officiel'' ne lui
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suffisait pas, il s’est épanché dans les colonnes des journaux, distribuant
{{c|{{sc|publiée sous la direction de}}}}
à tort et à travers des mercuriales outrancières. Cette
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question est fort importante : nous y reviendrons. Notre diplomatie
{{c|{{t|{{sc|Pierre de COUBERTIN}} et {{sc|Gaston}} BORDAT|110}}}}
depuis trente ans, a eu quelques torts et beaucoup de mérites ; il
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importe de lui rendre justice et d’expliquer pourquoi on la lui
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rend. Contentons-nous aujourd’hui de signaler la perle du rapport
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de M. Gervais. Ce député génial a découvert un consulat superflu
{{c|{{t|JANVIER 1906|140}}}}
et en propose gentiment la suppression. Vous ne devineriez
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jamais dans quelle partie du monde il est situé ?… Vous pensez
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{{c|SOMMAIRE :}}
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{{g|[[Revue pour les Français Janvier 1906/I|Révolution mentale.]]|8}}
{{g|[[Revue pour les Français Janvier 1906/II|Ce qui se passe dans le monde.]]|8}}
{{g|[[Revue pour les Français Janvier 1906/III|La Pologne inconnue.]]|8}}
{{g|[[Revue pour les Français Janvier 1906/IV|Le Japon tel qu’il est.]]|8}}
{{g|[[Revue pour les Français Janvier 1906/V|Les Lenteurs de la procédure.]]|8}}
{{g|[[Revue pour les Français Janvier 1906/VI|Bibliographie.]]|8}}
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! {{c|REDACTION :}} !! !! {{c|ADMINISTRATION :}}
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| {{c|11, Avenue Malakoff, 11}} || width="30%"|[[File:Revue pour les français, T1, 1906 (page 7 crop)2.png|center|25px]]|| {{c|Albert LANIER, Éditeur}}
|-
| {{c|PARIS}} || ||{{c|AUXERRE}}<noinclude>
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