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<section begin="s1"/>progrès pourraient être réalisés pourtant sans longues discussions |
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juridiques. |
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Dans un ordre d’idées moins simple, il serait malaisé de |
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En voici un exemple : un commerçant de Paris qui envoie une |
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découvrir un de ses sujets qui ne soit prêt à tout sacrifier pour |
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lettre recommandée à un correspondant de Marseille est certain |
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l’empereur. Dans les écoles, on enseigne aux enfants qu’il n’est |
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d’obtenir une réponse au bout de quelque quatre jours. Or un |
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pas de plus grand honneur et qu’il ne doit pas être de bonheur plus |
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plaideur de Paris qui fait parvenir à Marseille un exploit d’huissier |
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parfait que d’exposer sa vie pour lui. On en a vu, à la suite de ces |
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(seul mode pour correspondre judiciairement) ne pourra avoir sa |
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leçons, qui, dans un incendie, se jetaient au milieu des flammes |
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réponse qu’après trente-quatre fois vingt-quatre heures ; dix-sept |
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pour en arracher son portrait. Lorsqu’on a observé des faits de ce |
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jours pour l’aller et dix-sept jours pour le retour. Pourquoi cela ? |
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genre, on doit reconnaître que la légende vivra longtemps encore |
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Parce que les délais de distance du code de procédure ont été |
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qui proclama les Mikados « souverains à perpétuité », car elle |
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calculés en 1807 à raison d’un jour par trois myriamètres. Ils ont |
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exprime bien réellement la volonté du peuple entier. |
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été modifiés depuis par la loi de 1882, laquelle a porté la distance |
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légale parcourue en un jour à cinq myriamètres ou cinquante |
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kilomètres. Mais, depuis cette époque, tous les ministres de la |
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justice qui se sont succédé au pouvoir ont négligé de tenir compte |
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du progrès réalisé depuis 1862 dans les moyens de locomotion. |
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Quand aurons un ministre de la justice assez audacieux (!) pour |
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proposer d’abréger les délais de distances ? |
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<section begin="s2"/>{{t2|BIBLIOGRAPHIE}} |
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L’année 1868, consacrant la restauration du pouvoir impérial, |
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{{t|Les périodes de fin d’années sont peu favorables au mouvement |
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inaugura l’époque nouvelle désignée par les Japonais sous le nom |
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bibliographique et les chroniqueurs sont tout aux livres d’étrennes. |
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de Meiji. |
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C’est qu’en effet le livre d’étrennes s’est haussé dernièrement jusqu’aux |
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frontières de la science et de la littérature, tandis que, de progrès en |
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progrès, ses illustrations atteignaient les approches du grand art. La |
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jeunesse de 1906 a été particulièrement bien traitée sous ce rapport, |
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mais il est trop tard pour en parler.|90}} |
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La plupart des étrangers attribuent cette révolution à l’action |
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{{t|Passant à un autre ordre d’idées, il convient de signaler en premier |
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des Européens. C’est inexact. Cette action a précipité les événements, |
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lieu l’achèvement de cette série magistrale que le vicomte d’Avenel a |
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sans doute, mais elle ne les a pas déterminés. Lorsqu’en |
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intitulée le ''Mécanisme de la Vie moderne'' et dont le tome cinquième |
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1853, l’escadre américaine du commodore Perry réclama |
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et dernier vient de paraître chez l’éditeur Armand Colin ; il contient |
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l’ouverture du Japon au commerce extérieur, tout était prêt là-bas |
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des études sur les grandes hôtelleries, les transports urbains, l’industrie |
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pour un changement de régime. Les étrangers, d’ailleurs, avaient |
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des porcelaines et celle des tapis. M. d’Avenel a eu le double |
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eu leur part d’influence — une part considérable, même, — dans |
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mérite de découvrir des sujets d’analyse auxquels personne ne songeait |
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la préparation à ce changement ; mais elle datait de loin. |
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et les ayant découverts d’en rendre les aspects les plus ardus |
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parfaitement clairs et vivants, on pourrait dire parfaitement captivants, |
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L’esprit d’imitation et la curiosité sont dans le caractère nippon. |
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car il est tel de ses chapitres qui présente tout l’attrait d’une {{tiret|tragi|-comédie}}|90}}<section end="s2"/> |
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Ainsi les Japonais de haut rang, copiés par les masses, copiaient |
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eux-mêmes depuis longtemps les Occidentaux. Sans insister sur |
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les emprunts nombreux qu’il a faits à la civilisation chinoise, |
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nous devons retenir que le Japon s’est déjà ouvert au {{rom|xvii|17}}{{e}} siècle |
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à la pénétration européenne. Il s’est alors développé, toutes proportions |
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gardées, d’une manière aussi étonnante qu’à présent. |
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Mais les Européens de ce temps traitaient mal les hommes de couleur, |
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ménageaient peu leurs susceptibilités, exagéraient l’affirmation |
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de leur propre supériorité : les Japonais, froissés dans leur |
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orgueil, se révoltèrent, chassèrent les blancs, exterminèrent leurs |
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prosélytes et refermèrent leurs portes. C’était en 1638. Les |
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Hollandais et les Chinois, parqués dans un îlot de la baie de Nagasaki, |
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furent désormais seuls tolérés comme intermédiaires avec le |
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reste du monde ; les édits défendirent de fréquenter des étrangers, |
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interdirent la culture de leurs langues, prohibèrent même la |
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construction des navires de haute mer. Le Japon fut de nouveau |
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complètement isolé, et les Occidentaux conclurent naturellement |
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qu’il ne voulait pas de notre progrès. Grave erreur ! Les {{tiret|métho|des}} |