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la ville européenne des bords de la Neva, qui en fut la
la ville européenne des bords de la Neva, qui en fut la
Jérusalem. Le fondateur ou l'organisalcur de la secte,
Jérusalem. Le fondateur ou l’organisalcur de la secte,
André Selivanof, prêchait sa doctrine à Pétersbourg au
André Selivanof, prêchait sa doctrine à Pétersbourg au
temps de Napoléon I{{er}} : il n'est mort qu'en 1832, sous le
temps de Napoléon I{{er}} : il n’est mort qu’en 1832, sous le
règne de Nicolas, Pour les ''blanches-colombes'', ce Selivanof
règne de Nicolas, Pour les ''blanches-colombes'', ce Selivanof
est une incarnation divine; les ''skoptsy'' lui rendent les
est une incarnation divine ; les ''skoptsy'' lui rendent les
mêmes adorations que les ''khlysty'' à Ivan Souslof. Eunuques
mêmes adorations que les ''khlysty'' à Ivan Souslof. Eunuques
et flagellants ont, du reste, de nombreux rapports, dans leur
et flagellants ont, du reste, de nombreux rapports, dans leur
dogme comme dans leur culte, si bien qu'on peut regarder
dogme comme dans leur culte, si bien qu’on peut regarder
les deux sectes comme le rejeton l’une de l'autre. Le
les deux sectes comme le rejeton l’une de l’autre. Le
''skoptchestvo'' est la dernière expression de la ''khlyslovstchina ; il n'en est qu'une exagération ou une réforme. Les
''skoptchestvo'' est la dernière expression de la ''khlyslovstchina ; il n’en est qu’une exagération ou une réforme. Les
premiers ''skoptsy'' sont sortis d'une communauté de ''khlysly'',
premiers ''skoptsy'' sont sortis d’une communauté de ''khlysly'',
et le sauvage ascétisme de Selivanof n'est peut-être qu'une
et le sauvage ascétisme de Selivanof n’est peut-être qu’une
réaction contre le mystique dévergondage imputé aux
réaction contre le mystique dévergondage imputé aux
adorateurs d'Ivan Souslof.
adorateurs d’Ivan Souslof.


A l'image des ''hommes de Dieu'', les ''skoptsy'' fondent tout
A l’image des ''hommes de Dieu'', les ''skoptsy'' fondent tout
leur culte sur l'inspiration et le prophétisme: pour arriver
leur culte sur l’inspiration et le prophétisme : pour arriver
à l'extase, ils emploient des artifices analogues, en particulier le mouvement circulaire. Comme les ''khlysty'', les
à l’extase, ils emploient des artifices analogues, en particulier le mouvement circulaire. Comme les ''khlysty'', les
mutilés appellent ces danses du nom de ''radénie'' (ferveur).
mutilés appellent ces danses du nom de ''radénie'' (ferveur).
Pour leurs assemblées, ils revêtent aussi de longues che-
Pour leurs assemblées, ils revêtent aussi de longues chemises de lin et se ceignent les reins de ceintures symboliques. De son vivant, Selivanof, le dieu sans sexe, présidait
mises de lin et se ceignent les reins de ceintures symbo-
liques. De son vivant, Selivanof, le dieu sans sexe, présidait
en personne aux ''radénia'' de ses fidèles, dans une maison
en personne aux ''radénia'' de ses fidèles, dans une maison
de Pétersbourg, naguère encore la possession d'un ''sko-
de Pétersbourg, naguère encore la possession d’un ''skopets''. A leurs réunions, les ''blanches-colombes'' admettent
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tous les initiés de la secte, alors même qu’ils n’ont point
pets''. A leurs réunions, les ''blanches-colombes'' admettent
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tous les initiés de la secte, alors même qu'ils n'ont point
encore reçu le ''baptême du feu''. Comme les ''khlysty'', les
encore reçu le ''baptême du feu''. Comme les ''khlysty'', les
mutilés se conforment extérieurement aux pratiques de
mutilés se conforment extérieurement aux pratiques de
l’Église dominante, pour mieux se soustraire aux soupçons
l’Église dominante, pour mieux se soustraire aux soupçons
de Tautorilé. De même enfin que les flagellants, les eunu-
de Tautorilé. De même enfin que les flagellants, les eunuques sont répartis en loges secrètes, également appelées
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du nom mystique de nef (''korabl''). Au temps de Selivanof,
ques sont répartis en loges secrètes, également appelées
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le ''korabl'' de Pétersbourg, dirigé par le faux-christ, portait parmi les adeptes le titre de « nef royale ». Dans leur
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du nom mystique de nef (''korabl''). Au temps de Selivanof,
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le ''korabl'' de Pétersbourg, dirigé par le faux-christ, por-
tait parmi les adeptes le titre de «nef royale ». Dans leur
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