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et de l’exploitation d’un vignoble, comme aussi de la fabrication du vin. Dans les frais de plantation, figure pour une large part le prix même des boutures de vigne, prix tel que, près d’Hermann par exemple, 700 pieds d’un an d’''herbemont'', nécessaires pour planter une acre de vigne, étaient en 1865 cotés pour une somme de 175 dollars et que la dépense totale pour une acre de ce cépage n’était pas durant la première année moindre de 620 dollars ; il est vrai que le premier coût de sarmens est largement remboursé les années suivantes par la vente des boutures que donne la vigne, vente si profitable en ce moment qu’elle dépasse souvent la valeur du vin de l’armée ; mais les frais d’exploitation sont en tout cas si élevés que le vin de ''catawba'', par exemple ne peut pas se vendre chez le producteur à moins de 1 dollar 25 le gallon une année dans l’autre, si l’on veut compter sur un bénéfice raisonnable. Le même vin, à l’état de Champagne mousseux, se vendait à l’île Kelley, en 1873, 14 dollars les douze bouteilles, et 6 dollars à l’état de ''still catawba'', ce qui fait près de 2, fr. 60 c la bouteille de ce dernier et près de 6 fr. 15 c. la bouteille de Champagne américain. Il est vrai que, pris en barrique en 1873, le ''concord'' de 1871 n’est coté que 90 cents le gallon (1 fr. 25 le litre) ; mais, à ce prix même relativement si minime, ce vin ne saurait lutter avec ceux que donnent la France, l’Espagne, où les frais de production sont infiniment moins grands. Il serait même possible que les vins des cépages d’Amérique produits en Europe retournassent dans leur pays natal à des prix inférieurs à ceux des mêmes vins faits sur place, surtout si les droits élevés et les difficultés de douanes n’entravaient pas, comme ils le font aujourd’hui, nos importations en Amérique <ref> D’après un relevé fait par M. Ernest Leenhardt, de Montpellier, la somme totale des vins de France expédiés aux États-Unis en 1867 n’était que de 132,768 hectolitres, sur lesquels 65,596 hectolitres vins fins (de la Gironde) et vins de liqueurs, ces derniers au tarif de 68 francs ou 136 l’hectolitre de droits, plus 25 ''ad valorem''.<br/>
et de l’exploitation d’un vignoble, comme aussi de la fabrication du vin. Dans les frais de plantation, figure pour une large part le prix même des boutures de vigne, prix tel que, près d’Hermann par exemple, 700 pieds d’un an d’''herbemont'', nécessaires pour planter une acre de vigne, étaient en 1865 cotés pour une somme de 175 dollars et que la dépense totale pour une acre de ce cépage n’était pas durant la première année moindre de 620 dollars ; il est vrai que le premier coût de sarmens est largement remboursé les années suivantes par la vente des boutures que donne la vigne, vente si profitable en ce moment qu’elle dépasse souvent la valeur du vin de l’année ; mais les frais d’exploitation sont en tout cas si élevés que le vin de ''catawba'' par exemple ne peut pas se vendre chez le producteur à moins de 1 dollar 25 le gallon une année dans l’autre, si l’on veut compter sur un bénéfice raisonnable. Le même vin, à l’état de champagne mousseux, se vendait à l’île Kelley, en 1873, 14 dollars les douze bouteilles, et 6 dollars à l’état de ''{{lang|en|still catawba}}'', ce qui fait près de 2 fr. 60 c. la bouteille de ce dernier et près de 6 fr. 15 c. la bouteille de champagne américain. Il est vrai que, pris en barrique en 1873, le ''{{lang|en|concord}}'' de 1871 n’est coté que 90 cents le gallon (1 fr. 25 le litre) ; mais, à ce prix même relativement si minime, ce vin ne saurait lutter avec ceux que donnent la France, l’Espagne, où les frais de production sont infiniment moins grands. Il serait même possible que les vins des cépages d’Amérique produits en Europe retournassent dans leur pays natal à des prix inférieurs à ceux des mêmes vins faits sur place, surtout si les droits élevés et les difficultés de douanes n’entravaient pas, comme ils le font aujourd’hui, nos importations en Amérique{{lié}}<ref> D’après un relevé fait par M. Ernest Leenhardt, de Montpellier, la somme totale des vins de France expédiés aux États-Unis en 1867 n’était que de {{formatnum:132768}} hectolitres, sur lesquels {{formatnum:65596}} hectolitres vins fins (de la Gironde) et vins de liqueurs, ces derniers au tarif de 68 francs ou 136 l’hectolitre de droits, plus 25 ''ad valorem''.</p>
La note suivante, empruntée aux documens officiels et que me communique M. Henri Pagezy, président de la chambre de commerce de Montpellier, démontre que nos exportations ont augmenté depuis 1867.<br/>
<p>La note suivante, empruntée aux documens officiels et que me communique M. Henri Pagezy, président de la chambre de commerce de Montpellier, démontre que nos exportations ont augmenté depuis 1867.</p>
<center>'' Exportation de vins de France aux États-Unis. ''</center><br/>
<center>''Exportation de vins de France aux États-Unis.''</center><br/>
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! 1873 - hectolitres
! 1873. hectolitres
! 1872 - hectolitres
! 1872. hectolitres
! 1871 - hectolitres
! 1871. hectolitres
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| Vins de la Gironde en fûts
| Vins de la Gironde en fûts
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| Id. en bouteilles
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| Vins ordinaires en fûts autres que de la Gironde
| Vins ordinaires en fûts autres que de la Gironde
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| Id. en bouteilles
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| Vins de liqueurs en fûts
| Vins de liqueurs en fûts
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| Id. en bouteilles
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| Totaux
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Ces exportations représentent une valeur d’environ 23 millions de francs (la différence des prix compensant la différence des qualités).</ref>
Ces exportations représentent une valeur d’environ 23 millions de francs (la différence des prix compensant la différence des qualités).</ref>.