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libre, l’amour libre, chez les sectes russes, comme chez
4'i0 LA RUSSIE ET LES RUSSES.
les prétendus réformateurs de l’Occident, n’en garde pas

moins un vice ineffaçable. Au fond, ce n’est toujours qu’un
libre, l'amour libre, chez les sectes russes, comme chez
les prétendus réformateurs de TOccident, n'en garde pas
moins un vice ineffaçable. Au fond, ce n'est toujours qu'un
concubinage, avec les illusions et les déceptions, avec les
concubinage, avec les illusions et les déceptions, avec les
souffrances et les déchirements des liaisons mal assurées.
souffrances et les déchirements des liaisons mal assurées.
Sentant eux-mêmes la fragilité du nœud qui les unit, les
Sentant eux-mêmes la fragilité du nœud qui les unit, les
sectaires désireux de faire légaliser leur union vont par-
sectaires désireux de faire légaliser leur union vont parfois, sous l’impulsion de leurs femmes, se faire marier
par le pope dont ils nient les pouvoirs, sauf à se soumettre à des pénitences de la part de leur communauté.
fois, sous l'impulsion de leurs femmes, se faire marier
par le pope dont ils nient les pouvoirs, sauf à se sou-
mettre à des pénitences de la part de leur communauté.


Chez quelques sectes on a vu tous les abus et les
Chez quelques sectes on a vu tous les abus et les
scandales des pays où le divorce est facile ; on a vu les
scandales des pays où le divorce est facile ; on a vu les
époux d'un jour s'unir sans sérieux et se séparer sans gra-
époux d’un jour s’unir sans sérieux et se séparer sans gravité. Cela est surtout vrai des villes, où la femme est moins
nécessaire à l’homme, et où l’ouvrier ne voit dans la
vité. Cela est surtout vrai des villes, où la femme est moins
famille qu’une charge. De là vient que les ''raskolniks'' à
nécessaire à l'homme, et où l'ouvrier ne voit dans la
qui leur probité et leur sobriété ont valu le renom d’être
famille qu'une charge. De là vient que les raskolnikSf à
qui leur probité et leur sobriété ont valu le renom d'être
plus moraux que les autres Russes, passent souvent, quant
plus moraux que les autres Russes, passent souvent, quant
au commerce des sexes, pour plus immoraux. Et cela, non
au commerce des sexes, pour plus immoraux. Et cela, non
toujours sans raison, quelques-uns de ces proscripteurs
toujours sans raison, quelques-uns de ces proscripteurs
du mariage lui préférant franchement le libertinage, appe-
du mariage lui préférant franchement le libertinage, appelant la libre union de l’homme et de la femme l’amour
fraternel, le saint amour, l’amour chrétien. Dans les campagnes même, il s’est rencontré des pères, affirme-t-on,
lant la libre union de l'homme et de la femme l'amour
pour encourager leurs filles au dévergondage, les félicitant de leur apporter de futurs travailleurs ou travailleuses, leur permettant tout, sauf le mariage. Comme
fraternel, le saint amour, l'amour chrétien. Dans les cam-
ailleurs des moralistes profanes, quelques-uns de ces adhérents de la vieille foi semblent en être arrivés à rejeter
pagnes même, il s'est rencontré des pères, aflîrme-t-on,
pour encourager leurs filles au dévergondage, les félici-
tant de leur apporter de futurs travailleurs ou travail-
leuses, leur permettant tout, sauf le mariage. Comme
ailleurs des moralistes profanes, quelques-uns de ces ad-
hérents de la vieille foi semblent en être arrivés à rejeter
hors de la morale tout ce qui touche les rapports des sexes.
hors de la morale tout ce qui touche les rapports des sexes.


L'union libre est peut-être pour la société un moindre
L’union libre est peut-être pour la société un moindre
embarras que les maximes des sectes plus rigides qui
embarras que les maximes des sectes plus rigides qui
poussent jusqu'à leurs dernières conséquences les prin-
poussent jusqu’à leurs dernières conséquences les principes du schisme. Aux yeux de plusieurs communautés de
sans-prêtres, tout commerce de l’homme et de la femme
cipes du schisme. Aux yeux de plusieurs communautés de
sans-prêtres, tout commerce de l'homme et de la femme
est illicite, rien ne pouvant suppléer au sacrement perdu.
est illicite, rien ne pouvant suppléer au sacrement perdu.