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DE L'HISTOIRE 3o9 |
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profonde, leur liberté bestiale ne pouvait être domptée |
profonde, leur liberté bestiale ne pouvait être domptée |
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et enchaînée que par |
et enchaînée que par l’''idée d’une divinité quelconque qui leur inspirât de la terreur''. Mais, lorsque nous |
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qui leur inspirât de la terreur. Mais, lorsque nous |
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fut conçue dans le monde païen, nous rencontrons |
fut conçue dans le monde païen, nous rencontrons |
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de graves difficultés. |
de graves difficultés. Comment descendre d’une nature |
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cultivée par la civilisation à cette nature inculte et |
cultivée par la civilisation à cette nature inculte et |
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sauvage? |
sauvage ? c’est à grand’peine que nous pouvons la |
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comprendre, loin de pouvoir nous la représenter. |
''comprendre'', loin de pouvoir nous la ''représenter''. |
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Nous devons donc partir |
Nous devons donc partir d’une notion quelconque |
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de la divinité dont les hommes ne puissent être |
de la divinité dont les hommes ne puissent être |
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privés, quelque sauvages, quelque farouches |
privés, quelque sauvages, quelque farouches qu’ils |
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soient ; et voici comment nous expliquons cette connaissance : ''l'homme déchu, n'espérant aucun secours de la nature, appelle de ses désirs quelque chose de surnaturel qui puisse le sauver ; ''or, cette chose surnaturelle n’est autre que Dieu. Voilà la lumière que |
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soient ; et voici comment nous expliquons cette con- |
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naissance : Vhomme déchu, n espérant aucun secours de |
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la nature, appelle de ses désirs quelque chose de sur- |
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naturel qui puisse le sauver; or, cette chose surna- |
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turelle n'est autre que Dieu. Voilà la lumière que |
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vation vient à l'appui de cette idée, c'est que les |
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libertins qui vieillissent, et qui sentent les forces |
libertins qui vieillissent, et qui sentent les forces |
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naturelles leur manquer, deviennent ordinairement |
naturelles leur manquer, deviennent ordinairement |
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Mais des hommes tels que ceux qui commencèrent |
Mais des hommes tels que ceux qui commencèrent |
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les nations païennes, devaient, comme les animaux, |
les nations païennes, devaient, comme les animaux, |
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ne penser que sous |
ne penser que sous l’aiguillon des passions les plus |
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violentes. En suivant une métaphysique vulgaire qui |
violentes. En suivant une métaphysique vulgaire qui |
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fut la théologie des poètes, nous rappellerons (voy. les |
fut la théologie des poètes, nous rappellerons (voy. les |
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axiomes) cette idée effrayante |
axiomes) ''cette idée effrayante d’une divinité'' qui borna |
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et contint |
et contint les ''passions bestiales'' de ces hommes perdus, |
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et en |
et en fit des ''passions humaines''. De cette idée dut naître |
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le noble effort propre à la volonté de |
le noble ''effort propre à la volonté de l'homme'', de tenir |
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en bride les mouvements imprimés à |
en bride les mouvements imprimés à l’âme par le |
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