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<br />1807-1841
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{{lettrine|L|lignes=3}}{{sc|ouis Bertrand}}, <i>qui signait en bon romantique Aloïsius Bertrand, né à Céva, dans le Piémont, alors français, est l’auteur d’un charmant livre en prose :</i> Gaspard de la Nuit, <i>composé d’une suite de petits poèmes (poèmes est le mot)</i> « <i>dont la façon, dit Sainte-Beuve, lui coûtait autant que des vers.</i> » <i>Ce volume ne parut qu’après la mort de l’auteur, en 1842. Bertrand, dont la vie fut pénible et très courte, n’écrivit que bien peu de vers, mais il eut le bonheur mérité de faire le chef-d’œuvre des ballades romantiques.</i> « <i>La Bourgogne était devenue sa patrie adoptive. Il suça le sel même du terroir, a dit Sainte-Beuve, et se naturalisa tout à fait Bourguignon… Le Dijon qu’il aime est sans doute celui des ducs, le Dijon gothique et chevaleresque, autant que celui des bourgeois et des vignerons ; pourtant il y mêle à propos la plaisanterie, la</i> gausserie <i>du cru, et sous air de Callot et de Rembrandt on y retrouve du piquant des vieux Noëls… Destinée bizarre qui dénote bien l’artiste ! il passa presque toute sa vie, il usa sa jeunesse à ciseler en riche matière mille petites coupes d’une délicatesse infinie et d’une invention minutieuse, pour y verser ce que nos bons aïeux buvaient à même de la gourde ou dans le creux de la main.</i> »
{{lettrine|L|lignes=3}}{{sc|ouis Bertrand}}, <i>qui signait en bon romantique Aloïsius
Bertrand, né à Céva, dans le Piémont, alors français, est
l’auteur d’un charmant livre en prose : </i>Gaspard de la Nuit<i>,
composé d’une suite de petits poèmes (poèmes est le mot) « dont la façon, dit
Sainte-Beuve, lui coûtait autant que des vers. » Ce volume ne parut qu’après
la mort de l’auteur, en 1842. Bertrand, dont la vie fut pénible et très
courte, n’écrivit que bien peu de vers, mais il eut le bonheur mérité de faire
le chef-d’œuvre des ballades romantiques. « La Bourgogne était devenue
sa patrie adoptive. Il suça le sel même du terroir, a dit Sainte-Beuve, et
se naturalisa tout à fait Bourguignon… Le Dijon qu’il aime est sans doute
celui des ducs, le Dijon gothique et chevaleresque, autant que celui des
bourgeois et des vignerons ; pourtant il y mêle à propos la plaisanterie, la
</i>gausserie<i> du cru, et sous air de Callot et de Rembrandt on y retrouve du
piquant des vieux Noëls… Destinée bigarre qui dénote bien l’artiste ! il
passa presque toute sa vie, il usa sa jeunesse à ciseler en riche matière
mille petites coupes d’une délicatesse infinie et d’une invention minutieuse,
pour y verser ce que nos bons aïeux buvaient à même de la gourde ou dans
le creux de la main. »</i>


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