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territoire, ou même pour une telle population, ce n’est
304 LA RUSSIE ET LES RUSSES.

territoire, ou même pour une telle population, ce n'est
assurément point trop. La Russie en possédait quelques
assurément point trop. La Russie en possédait quelques
milliers de plus, il y a vingt ans. C'est sur les diacres,
milliers de plus, il y a vingt ans. C’est sur les diacres,
surtout sur les chantres et les sacristains, qu'a porté la
surtout sur les chantres et les sacristains, qu’a porté la
réduction du personnel ecclésiastique. Ces serviteurs de
réduction du personnel ecclésiastique. Ces serviteurs de
l'Église, iserkovno'Sloujiiéli, (ormaientldi masse delà classe
l’Église, ''tserkovno-Sloujitéli'', formaient la masse de la classe
sacerdotale; ils en étaient la portion la plus ignorante et
sacerdotale ; ils en étaient la portion la plus ignorante et
la moins morale. Par leurs vices ou leur misère, ils avi-
la moins morale. Par leurs vices ou leur misère, ils avilissaient tout le clergé. Tout en demeurant individuellement dans la pauvreté, ils sont, pour l’Église et le pays,
lissaient tout le clergé. Tout en demeurant individuelle-
ment dans la pauvreté, ils sont, pour l'Église et le pays,
une lourde charge. Le plus simple serait de supprimer
une lourde charge. Le plus simple serait de supprimer
ces clercs inférieurs, et, comme dans l'Église latine, de
ces clercs inférieurs, et, comme dans l’Église latine, de
prendre pour chantres ou sacristains des laïques vivant
prendre pour chantres ou sacristains des laïques vivant
d'un autre métier. C'est, du reste, ce que l’on commence à
d’un autre métier. C’est, du reste, ce que l’on commence à
faire. Là où ils n'ont pas été licenciés, on s'est efforcé de
faire. Là où ils n’ont pas été licenciés, on s’est efforcé de
relever le niveau de ces serviteurs d'églises. C'est ainsi
relever le niveau de ces serviteurs d’églises. C’est ainsi
qu'on a cherché à les utiliser pour l'enseignement popu-
qu’on a cherché à les utiliser pour l’enseignement populaire.
laire.


Comme on ne peut améliorer la situation des membres
Comme on ne peut améliorer la situation des membres
du clergé en en diminuant le nombre, on a imaginé d'au-
du clergé en en diminuant le nombre, on a imaginé d’autres expédients. On s’est demandé si, à défaut de l’État,
les prêtres ne pourraient pas être rétribués par les assemblées provinciales (''zemstvos'') ou par les communes. La
tres expédients. On s'est demandé si, à défaut de l'État,
les prêtres ne pourraient pas être rétribués par les assem-
blées provinciales (zemsivos) ou par les communes. La
commune ou le zemstvo assurerait au pope un traitement
commune ou le zemstvo assurerait au pope un traitement
flxe, et l'on pourrait affranchir les fidèles de toutes les
flxe, et l’on pourrait affranchir les fidèles de toutes les
redevances actuellement perçues pour les cérémonies de
redevances actuellement perçues pour les cérémonies de
l'Église. La gratuité des sacrements satisferait le peuple
l’Église. La gratuité des sacrements satisferait le peuple
en même temps qu'elle relèverait le prestige du clergé.
en même temps qu’elle relèverait le prestige du clergé.
Malheureusement, les finances des zemstvos ou des com-
Malheureusement, les finances des zemstvos ou des communes ne leur permettent guère de prendre à leur
compte l’entretien des popes. La plupart ne sauraient s’en
munes ne leur permettent guère de prendre à leur
charger sans établir de nouveaux impôts, ce qui rendrait la réforme singulièrement moins populaire.
compte l'entretien des popes. La plupart ne sauraient s'en
charger sans établir de nouveaux impôts, ce qui ren-
drait la réforme singulièrement moins populaire.


On cite quelques communes qui ont voté des appointe-
On cite quelques communes qui ont voté des appointements à leur prêtre, mais c’est là une exception, et de pareilles résolutions sont révocables. Pour encourager les
ments à leur prêtre, mais c'est là une exception, et de pa-
reilles résolutions sont révocables. Pour encourager les