« Monsieur de Pourceaugnac, 1894 » : différence entre les versions
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Sbrigani, en marchand flamand, Oronte
'''Sbrigani'''
Montsir, avec le vostre permissione, je suisse un trancher marchand Flamane, qui voudroit bienne vous temantair un petit nouvel.
'''Oronte'''
Quoi, Monsieur ?
'''Sbrigani'''
Mettez le vostre chapeau sur le teste, Montsir, si ve plaist.
'''Oronte'''
Dites-moi, Monsieur, ce que vous voulez.
'''Sbrigani'''
Moi le dire rien, Montsir, si vous le mettre pas le chapeau sur le teste.
'''Oronte'''
Soit. Qu'y a-t-il, Monsieur ?
'''Sbrigani'''
Fous connoistre point en sti file un certe Montsir Oronte ?
'''Oronte'''
Oui, je le connois.
'''Sbrigani'''
Et quel homme est-ile, Montsir, si ve plaist ?
'''Oronte'''
C'est un homme comme les autres.
'''Sbrigani'''
Je vous temande, Montsir, s'il est un homme riche qui a du bienne ?
'''Oronte'''
Oui.
'''Sbrigani'''
Mais riche beaucoup grandement, Montsir ?
'''Oronte'''
Oui.
'''Sbrigani'''
J'en suis aise beaucoup, Montsir.
'''Oronte'''
Mais pourquoi cela ?
'''Sbrigani'''
L'est, Montsir, pour un petit raisonne de conséquence pour nous.
'''Oronte'''
Mais encore, pourquoi ?
'''Sbrigani'''
L'est, Montsir, que sti Montsir Oronte donne son fille en mariage à un certe Montsir de Pourcegnac.
'''Oronte'''
Hé bien ?
'''Sbrigani'''
Et sti Montsir de Pourcegnac, Montsir, l'est un homme que doivre beaucoup grandement à dix ou douze marchanne Flamane qui estre venu ici.
'''Oronte'''
Ce Monsieur de Pourceaugnac doit beaucoup à dix ou douze marchands ?
'''Sbrigani'''
Oui, Montsir ; et depuis huite mois, nous avoir obtenir un petit sentence contre lui, et lui à remettre à payer tou ce créanciers de sti mariage que sti Montsir Oronte donne pour son fille.
'''Oronte'''
Hon, hon, il a remis là à payer ses créanciers ?
'''Sbrigani'''
Oui, Montsir, et avec un grand dévotion nous tous attendre sti mariage.
'''Oronte'''
L'avis n'est pas mauvais. Je vous donne le bonjour.
'''Sbrigani.'''
Je remercie, Montsir, de la faveur grande.
'''Oronte'''
Votre très-humble valet.
'''Sbrigani'''
Je le suis, Montsir, obliger plus que beaucoup du bon nouvel que Montsir m'avoir donné.
Cela ne va pas mal. Quittons notre ajustement de Flamand, pour songer à d'autres machines ; et tâchons de semer tant de soupçons et de division entre le beau-père et le gendre, que cela rompe le mariage prétendu. Tous deux également sont propres à gober les hameçons qu'on leur veut tendre ; et, entre nous autres fourbes de la première classe, nous ne faisons que nous jouer, lorsque nous trouvons un gibier aussi facile que celui-là.
===Scène IV===
Monsieur de Pourceaugnac, Sbrigani
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