« L’Administration de l’agriculture en France » : différence entre les versions

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{{journal|L'administration de l'agriculture en France|[[Comte de Gasparin]]|[[Revue des Deux Mondes]] T.1, 1843}}
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{{journal|[[Revue des Deux Mondes]], tome 1, 1843|[[Comte de Gasparin]]|L’agriculture en France}}
 
Si jamais un art a été l’objet de panégyriques, d’encouragemens oratoires, de louanges poétiques, c’est celui de l’agriculture, et depuis la Bible, qui le déclare une création du Très-Haut, jusqu’à Sully, qui y voyait les mamelles de l’état, et jusqu’au XVIIIe siècle, où, en pleine académie, on applaudissait à ''Choiseul agricole'' et à ''Voltaire fermier'', le concert approbateur ne lui a pas manqué. L’agriculture est un peu dans le cas de ces robustes enfans qui nourrissent toute leur famille de leur travail; les parens en font volontiers l’éloge, tandis qu’ils réservent leur amour et leurs caresses à l’enfant infirme dont la frêle existence est un enchaînement de maladies et de crises. Chez nous, en effet, le robuste enfant est abandonné à la force de sa constitution; l’enfant frêle et délicat, qui donne des inquiétudes continuelles, dont la vie est sans cesse compromise, l’industrie commerciale et manufacturière, est l’objet de tous les soins; c’est pour elle que se font les lois, les traités; on stipule de ses intérêts aux dépens de son frère qui la fait vivre et qui n’obtient que des phrases officielles, encens annuel que l’on croit devoir suffire à sa grossière simplicité.