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répétant toujours que les choses leur semblent, mais qu’ils ignorent ce qu’elles sont réellement ; ils avouent les effets, et par conséquent ils accordent que ces effets ont leurs causes ; mais ils nient de savoir les causes, parce qu’ils ignorent le genre ou la forme selon laquelle les choses se font. Admettez ces propositions, et rétorquez-les ainsi contre eux. Cette compréhension des causes, qui contient tous les genres ou toutes les formes sous lesquelles sont donnés tous les effets dont le sceptique confesse voir les apparences, mais dont il nie savoir l’essence réelle, cette compréhension des causes, c’est le premier vrai qui les comprend toutes, et où elles sont contenues jusqu’aux dernières, et puisqu’il les comprend toutes, il est infini et n’en exclut aucune ; et puisqu’il les comprend toutes, il a la priorité sur le corps, qui n’est qu’un effet ; par conséquent ce vrai est quelque chose de spirituel ; autrement dit, c’est Dieu, le Dieu que nous confessons, nous autres chrétiens. C’est là le vrai sur lequel nous devons mesurer le vrai humain ; puisque le vrai humain, c’est ce dont nous avons nous-mêmes ordonné les éléments, ce que nous contenons en nous, ce que nous pouvons, par la vertu de certains postulats, prolonger et poursuivre à l’infini. En ordonnant ces vérités, nous les connaissons et les faisons en même temps ; voilà pourquoi nous possédons en ce cas le genre, ou la forme selon laquelle nous faisons.
228 DE L'ANTIQUE SAGESSE

répétant toujours que les choses leur semblent, mais
qu'ils ignorent ce qu'elles sont réellement; ils avouent
les effets, et par conséquent ils accordent que ces effets
ont leurs causes; mais ils nient de savoir les causes,
parce qu'ils ignorent le genre ou la forme selon la-
quelle les choses se font. Admettez ces propositions,
et rétorquez-les ainsi contre eux. Cette compréhension
des causes, qui contient tous les genres ou toutes les
formes sous lesquelles sont donnés tous les effets dont
le sceptique confesse voir les apparences, mais dont
il nie savoir l'essence réelle, cette compréhension
des causes, c'est le premier vrai qui les comprend
toutes , et où elles sont contenues jusqu'aux der-
nières, et puisqu'il les comprend toutes, il est infini
et n'en exclut aucune; et puisqu'il les comprend
toutes, il a la priorité sur le corps, qui n'est qu'un effet ;
par conséquent ce vrai est quelque chose de spirituel ;
autrement dit, c'est Dieu, le Dieu que nous con-
fessons, nous autres chrétiens. C'est là le vrai sur
lequel nous devons mesurer le vrai humain; puisque
le vrai humain, c'est ce dont nous avons nous-mêmes
ordonné les éléments, ce que nous contenons en nous,
ce que nous pouvons , par la vertu de certains postu-
lats, prolonger et poursuivre à l'infini. En ordonnant
ces vérités, nous les connaissons et les faisons en
même temps ; voilà pourquoi nous possédons en ce
cas le genre, ou la forme selon laquelle nous faisons.

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