« Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle/Latrines » : différence entre les versions

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bâtiments recevant de l'air de deux côtés, isolées et ouvrant les fenêtres
 
[Illustration: Fig. 3.]
 
des cabinets au nord (voy. DONJON, fig. 41, 42 et 43). Il
faut remarquer
 
[Illustration: Fig. 4.]
 
que les jours des grandes latrines de la garnison que nous venons de
donner dans la figure précédente s'ouvrent également vers le nord. Ces
précautions minutieuses apportées à la construction de ces parties importantes
des habitations font place, vers la fin du XVI<sup>e</sup> siècle, à une
négligence
extrême. Mais c'est qu'alors on se préoccupait avant tout de faire
ce qu'on appelait de belles ordonnances symétriques; que le bien-être
des habitants d'un palais ou d'une maison, ce que nous appelons le <i>comfort</i>,
était soumis à des conditions architectoniques plutôt faites pour des
dieux que pour de simples mortels. En finissant, nous ne devons pas
omettre de prémunir nos lecteurs contre les récits d'oubliettes que font
tous les <i>cicerone</i> chargés de guider les amateurs de ruines féodales. Dix-neuf
fois sur vingt, ces oubliettes, qui émeuvent si vivement les visiteurs
des châteaux du moyen âge, sont de vulgaires latrines, comme certaines
chambres de torture sont des cuisines. Plusieurs fois nous avons fait
vidanger des fosses de château que l'on considérait, avec une
respectueuse
terreur, comme ayant englouti de malheureux humains; mêlés à
beaucoup de poudrette, on y trouvait quantité d'os de lapins ou de lièvres,
quelques pièces de monnaie, des tessons et des momies de chats en
abondance.
 
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