« Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle/Cathédrale » : différence entre les versions

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en Champagne, sont les premiers à suivre le mouvement. En Bourgogne,
ceux d’Auxerre et de Nevers, les plus rapprochés du domaine royal,
reconstruisent leurs cathédrales; ceux d’[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Autun|Autun]] et de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes L#Langres|Langres]], plus
éloignés, conservent leurs anciennes églises élevées vers le milieu du
XII<sup>e</sup> siècle.
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construction de la nef, la précède, comme dans les églises clunisiennes.
 
<span id="Langres1">Cet édifice en produisit bientôt un autre; c’est la cathédrale de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes L#Langres|Langres]]
(28). À [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes L#Langres|Langres]], le bas-côté pourtourne le sanctuaire; une seule chapelle
existait à l’abside<span id="note65"></span>[[#footnote65|<sup>65</sup>]]; dans les murs est des croisillons, s’ouvrent deux
petites absides. Le rond-point était encore voûté en cul-de-four; mais, dans
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[[Image:Plan.cathedrale.Langres.png|center]]
<div class="text">
Le chœur de la cathédrale de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes L#Langres|Langres]] date de la seconde moitié du
XII<sup>e</sup> siècle; la nef, des dernières années de ce siècle ou des premières du
XIII<sup>e</sup>. Nous présentons (29) la coupe transversale de ce monument. En
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d’un art qui se développe, des dispositions simples et sages. Si la cathédrale
d’[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Autun|Autun]], avec son grand berceau ogival sans arcs-boutants, n’offrait
pas des conditions de stabilité suffisantes<span id="note66"></span>[[#footnote66|<sup>66</sup>]], à [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes L#Langres|Langres]], le problème était
résolu, les conditions de stabilité excellentes.
</div>
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l’école sortie de l’Île de France; elle fut absorbée par celle-ci.
 
La cathédrale de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes L#Langres|Langres]] est la dernière expression originale de cette
branche de l’art ogival issue des provinces du sud-est; les deux rameaux
se rencontrèrent à Sens pour se mêler et produire un édifice d’un caractère
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Nous présentons le plan (30) de la cathédrale de Sens<span id="note67"></span>[[#footnote67|<sup>67</sup>]], terminée à la
fin du XII<sup>e</sup> siècle. En comparant le chœur de cette cathédrale avec celui de
[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes L#Langres|Langres]], on trouve entre eux deux une certaine analogie. Le sanctuaire
est entouré d’un collatéral; une seule chapelle est disposée dans l’axe;
dans les transsepts, les absides, dont nous trouvons l’embryon à [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes L#Langres|Langres]],
se développent à Sens. Dans les détails, on rencontre également, entre les
deux édifices, des points de rapport. Les arcs ogives, par exemple, des
voûtes des bas-côtés, à Sens comme à [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes L#Langres|Langres]], reposent sur des culs-de-lampes
ménagés au-dessus des chapiteaux, ceux-ci ne recevant que les
retombées des archivoltes et des arcs doubleaux.
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Mais, à Sens, plus de pilastres cannelés; déjà le système de la voûte
française est adopté dans les bas-côtés<span id="note68"></span>[[#footnote68|<sup>68</sup>]]. Autour du sanctuaire, ce n’est
plus, comme à [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes L#Langres|Langres]], une simple rangée de colonnes qui porte les parties
supérieures, mais des colonnes accouplées suivant les rayons de la courbe,
et des piles formées de faisceaux de colonnettes. Ce système de colonnes
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pas la finesse et l’élégance. On y trouve, malgré l’adoption du nouveau
système d’architecture, l’ampleur des constructions romanes, bourguignonnes
et de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes L#Langres|Langres]], comme un dernier reflet de l’antiquité romaine. Ce
qui caractérise la cathédrale sénonaise, c’est surtout l’unique chapelle
absidale et les deux absidioles des transsepts. Quoique Sens et [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes L#Langres|Langres]]
dépendissent de la Champagne, ces deux églises appartiennent bien moins à
cette province qu’à la Bourgogne, comme disposition et style d’architecture.
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XIII<sup>e</sup> siècle. En comparant ce plan de crypte
avec le plan du chœur et du chevet de la
cathédrale de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes L#Langres|Langres]], et surtout avec celui
de la cathédrale de Sens, il est facile de reconnaître
le degré de parenté intime qui lie
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fort différentes; et on peut conclure, nous
le croyons, de cet examen, que les diocèses
d’[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Autun|Autun]], de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes L#Langres|Langres]], d’[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Auxerre|Auxerre]] et de Sens,
possédaient, depuis le XI<sup>e</sup> siècle, certaines
dispositions de plan qui leur étaient particulières,