« Le Parnasse contemporain/1869/La Jalousie du jeune Dieu » : différence entre les versions

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{{TitrePoeme|[[Le Parnasse contemporain, II]]|Nina de Callias|}}
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Un savant visitait l’Égypte; ayant osé
Pénétrer dans l’horreur des chambres violettes
Où les vieux rois thébains, en de saintes toilettes,
Se couchaient sous le roc profondément creusé,
 
Il vit un petit pied de femme, mais brisé
Par des Bédouins voleurs de riches amulettes.
Le baume avait saigné le long des bandelettes,
Le henné ravivait les doigts d’un ton rosé.
 
Pur, ce pied conservait dans ses nuits infernales
Le charme doux & froid des choses virginales :
L’amour d’un jeune dieu l’avait pris enfantin.
 
Ayant baisé ce pied posé dans l’autre monde,
Le savant fut saisi d’une terreur profonde
Et mourut furieux le lendemain matin.
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